Bruxelles: petit guide touristique de la capitale pour un
court séjour
Bruxelles est
l’un de ces beaux hasards qui arrivent parfois dans une vie. Si on
m’avait demandé, il y a quelques mois à peine, de dresser une liste des 50 (peut-être même des 100!) destinations qui
me faisaient le plus rêver, je ne crois pas que cette ville y aurait figuré. Mais
puisqu’en juin dernier, je devais quitter le sud de la France pour rejoindre
toute l’équipe d’En France Aussi à Lille (séjour dont je vous parlais ici),
tout au nord du pays, je me suis dit que je pourrais en profiter pour aller
découvrir une ville voisine de la France.
Puisque j’aime beaucoup explorer les grandes capitales historiques et parce que
la ville se retrouvait à moins de deux heures de bus de Lille, Bruxelles s’est imposée d’elle-même.
J’ai
donc quitté le soleil de Marseille pour me rendre en Belgique, sans attente particulière, avec pour seul objectif de
flâner dans la ville pendant 2 jours et demi, sans le désir de tout voir à tout
prix et je crois que c’était, inconsciemment, l’attitude parfaite à adopter pour
me faire véritablement aimer l’endroit. Je dois également vous avouer qu’une
collègue blogueuse y a aussi largement contribué. Mélissa, la plus grande des
blogueuses belges (en talent, pas en
hauteur!) du blogue Mel’s loves travel a eu la
gentillesse de me balader pendant quelques heures dans ses lieux favoris et ce
fut une des très belles soirées de ce long voyage en Europe.
Tout
ça pour dire que voici finalement mon petit guide bien personnel sur Bruxelles, mes découvertes, mes moments
coups de cœur, quelques incontournables (ça
va de soi lorsqu’on débarque dans une ville pour la première fois), mes
bonnes adresses, le tout en pur mode contemplation…
«Bruxelles est l’un de ces beaux hasards qui
arrivent parfois dans une vie.»
Quartier Royal
Je
commence ma découverte de Bruxelles
tout doucement, en déambulant simplement du côté du Palais Royal. Lorsqu’un pays est représenté par un monarque, difficile
de ne pas aller voir de plus près sa résidence officielle (pour être précise, il s’agit des bureaux administratifs du roi). Je
vois le drapeau belge qui flotte au sommet indiquant ainsi la présence royale
au pays mais étant arrivée trop tard pour la visite, je décide de poursuivre
vers le Parc de Bruxelles. Et là,
premier coup de cœur pour la Guinguette
Royale et les longues tables de sa terrasse conviviale qui m’appelle pour
un premier arrêt apéro!
«Premier coup de cœur pour la Guinguette
Royale»
Moules-frites made in
Bruxelles aux Galeries Royales!
Je
continue ma promenade au hasard d’une rue et j’aperçois un attroupement de
touristes autour d’un bus tout au bout, signe qu’il doit bien y avoir quelque
chose à voir! Je me retrouve devant la Cathédrale
Saints-Michel-et-Gudule et sa superbe façade gothique et ça tombe bien, les
bancs du parc en face semblent invitants. Quelques photos et je repars pour me
retrouver à l’entrée des Galeries
Royales Saint-Hubert. Deuxième coup
de cœur pour l’architecture d’inspiration italienne de ce passage couvert
lumineux toute de verre et de métal.
«Deuxième coup de cœur pour l’architecture
d’inspiration italienne de ce passage couvert lumineux toute de verre et de
métal.»
Ici,
je me rends bien compte qu’en Belgique, le chocolat c’est du sérieux puisqu’il
est même mis en valeur dans les vitrines comme un bijou précieux. En ressortant
un peu plus loin, l’odeur d’une cuisine me fait saliver et me rappelle que mon
dernier repas remonte à ce matin. Ça tombe bien, le restaurant Le Marmiton a justement une table libre sur le trottoir.
C’est l’heure de mes premières
moules-frites belges et elles étaient excellentes! Une adresse à retenir.
Le
Marmiton : Galerie de la Reine 38, Bruxelles
«C’est l’heure de mes premières moules-frites
belges et elles étaient excellentes!»
L’art qui s’affiche à
Bruxelles
Le
repas terminé, je décide de retourner à l’appartement à pied en trainant dans
les quartiers traversés, soit ceux du Sablon
et des Marolles, deux anciens
quartiers historiques de la capitale. Ce
qui m’interpelle surtout dans ces quartiers c’est la présence de toutes ces
installations artistiques au coin des rues. Même la Bibliothèque royale y contribue en installant ses drapeaux. J’aime
beaucoup aussi ce que je vois sur la façade du chocolatier Pierre Marcolini (qui modifie
l’habillage de sa boutique chaque année) ou au pied du Palais de Justice où l’artiste finlandaise Kaarina Kaikkonen expose
ses t-shirts recyclés pour provoquer le dialogue entre les habitants du
quartier.
«Ce qui m’interpelle surtout dans ces
quartiers c’est la présence de toutes ces installations artistiques au coin des
rues.»
Bruxelles au rythme
de Jacques Brel
Quoi
de mieux que de découvrir une ville en se glissant dans les souvenirs de
l’enfant du pays. C’est ce qui m’attend en ce deuxième jour sur place. C’est
Pascale du blogue Scouich,
grande amoureuse de la Belgique, qui m’a mise sur la piste de cette visite et
puisque je suis aussi fan du grand Jacques
Brel depuis l’adolescence, je me dis que ce doit être la plus merveilleuse
façon de découvrir la ville quand le temps nous est compté. Je ne me suis pas
trompée. Armée d’une carte et d’un audio-guide, je parcours le centre de
Bruxelles et de ses plus célèbres endroits qui ont jalonné la vie et la carrière
du chanteur. Des incontournables terrasses de la Grand’Place où il avait ses habitudes au Palais des Beaux-Arts où il donna d’importants spectacles,
déambuler dans la ville en écoutant les témoignages ou les entrevues de ses
proches et de lui-même est absolument passionnant. Et grimper le Mont des Arts avec La
valse à mille temps dans les oreilles est le plus gros coup de cœur de ce
séjour.
Fondation Jacques Brel (pour la location de l’audio-guide à 10 €) :
Place de la Vieille Halle aux Blés 11, Bruxelles.
«Grimper le Mont des Arts avec La valse à mille temps dans les oreilles
est le plus gros coup de cœur de ce séjour.»
Les plus alertes d'entre vous auront remarqué qu’il manque un
grand incontournable des monuments bruxellois et j’ai nommé le Manneken-Pis! Tout
bon visiteur qui se respecte ne manque pas d’aller saluer le petit bonhomme qui
fait pipi. Bon, il y a souvent bien du monde et il est plutôt décevant le garçon
tout compte fait mais j’ai quand même eu la chance de le voir vêtu de l’un de
ses 983 costumes (celui de la Hongrie dont c’était la fête nationale ce
jour-là). Disons qu’on n’y passe pas des heures! Il a aussi son pendant féminin
dans la ville (la Jeanneke-Pis) et canin (le Zinneke-Pis) mais j’avais bien
d’autres choses à voir, n’en déplaise aux puristes!
Bières et Molenbeek
avec la grande petite Mel
Rendez-vous
avait été pris quelques jours plus tôt. Il est maintenant l’heure de retrouver
Mélissa dans son quartier d’adoption qui m’a promis une balade surprise. Et
quelle belle surprise! Grâce à elle, je franchis le canal Charleroi pour
découvrir un quartier à la (presque
fausse) mauvaise réputation où je n’aurais pas osé m’aventurer par moi-même
(haaaa ces préjugés nord-américains)
mais qui s’avère charmant (oui, oui,
vraiment)! À Molenbeek (parce qu’il faut bien le nommer), je reçois des sourires chaleureux, j’y
constate une vie de banlieue enjouée sur la place de l’église, je me faufile
dans des ruelles colorées et fleuries, je me fais préparer des frites avec
entrain, à des milles de ce qu’on peut s’imaginer. J’ai l’impression que la
commune s’embourgeoise et j’ai presque envie de dire que cet ancien quartier
industriel ressemble beaucoup plus à notre Ho-Ma national qu’à un triste
ghetto. Le poids de la religion, je l’ai bien plus observé ailleurs dans la
ville qu’ici-même.
«Je reçois des sourires chaleureux, j’y
constate une vie de banlieue enjouée sur la place de l’église, je me faufile
dans des ruelles colorées et fleuries, je me fais préparer des frites avec
entrain, à des milles de ce qu’on peut s’imaginer.»
Pour
la suite de cette soirée géniale (et,
avouons-le, arrosée mais une rencontre entre blogueuses, ça s’arrose!), je
me laisse guider par ma nouvelle amie qui s’avère être une réelle connaisseuse
de la boisson emblématique du pays. Tous les amateurs de bières de la planète
peuvent aller se rhabiller, cette fille est
une mine d’informations brassicoles qui me mène bien loin des lieux clichés que
fréquentent les touristes de passage. De Chez Bobonne jusqu’au bar Monk,
nous partons sur la piste de la Tripel
Karmeliet dont la recette date de 1679. Elle réussit même à convaincre la piètre
buveuse de bière que je suis! Et avant de se quitter, on opte pour un dernier
caïpirinha (ce qui est bien plus dans mes
cordes!) au sympathique Dona Flor,
petite camionnette rouge qui fait office de bar à cocktails.
Chez
Bobonne : Quai aux barques 4, Bruxelles
Monk :
Rue Sainte-Catherine 42, Bruxelles
Dona Flor La
Camionnette Rouge : Place Sainte-Catherine, Bruxelles
«Cette fille est une mine d’informations
brassicoles qui me mène bien loin des lieux clichés que fréquentent les
touristes de passage.»
Bruxelles, ville du 9e
art
Évidemment,
qui dit Bruxelles dit bandes dessinées
et on ne peut passer à côté des Hergé et Peyo de ce monde lorsqu’on est ici. Le
réveil est légèrement embué (ouin…!!!)
mais pour cette dernière journée à Bruxelles, j’ai rendez-vous avec les héros de mon enfance et je ne le raterais
pour rien au monde.
Pour
ceux qui ne savent pas, plusieurs murs du centre de la ville sont parés
d’immenses fresques représentant les plus célèbres personnages des planches à
dessins. Ne sachant trop par où commencer et parce que certaines se fondent
plutôt bien dans le décor, je me rends à l’office de tourisme pour prendre quelques informations où on me propose
(moyennant 1€) une carte indiquant l’emplacement de toutes les murales. Bon, je
sais bien que je ne pourrai toutes les voir mais au moins, j’ai en main un
petit guide pour mieux me diriger vers celles qui sont les plus près. Et
devinez quoi? La première qui croise mon chemin affiche ma BD fétiche du plus
grand des aventuriers, celui-là même qui m’a donné envie (à 8 ans!) de parcourir le monde et dont je connais toutes les
histoires (la preuve que Bruxelles et
moi, on devait se rencontrer)!
«J’ai rendez-vous avec les héros de mon
enfance et je ne le raterais pour rien au monde.»
J’ai
suffisamment arpenté le centre de Bruxelles ces derniers jours, il ne me reste
plus qu’un arrêt essentiel, le Centre belge
de la Bande dessinée. D’abord, petit lunch en passant devant la vitrine
invitante du restaurant Quel pain (à
proximité du musée). À lire la longue liste de sandwichs originaux qui y sont
proposés, tout me fait envie!
Quel
pain : Boulevard du Jardin botanique 37, 1000 Bruxelles
Le
bâtiment qui abrite le musée est magnifique. Il s’agit d’un ancien grand
magasin de tissus de style art-nouveau qui connut une seconde vie (sous les
auspices d’Hergé) pour devenir le centre que l’on connaît en 1989. La lumière, l’architecture, le décor, tout
ici met en valeur les grands noms de la bédé belge, leur œuvre, leur histoire,
leurs dessins. Petit bémol cependant, je trouve que l’exposition est plutôt
pointue à certains moments et ne s’adresse pas toujours au grand public. Mais
si vous êtes vraiment amateurs, vous serez servis!
«La lumière, l’architecture, le décor, tout
ici met en valeur les grands noms de la bédé belge, leur œuvre, leur histoire,
leurs dessins.»
Autour du quartier
Saint-Gilles
Il
me reste quelques heures avant l’arrivée de mon invitée surprise! Assez de
temps pour traverser le parc de la Porte
de Hal à la sortie du métro du même nom, prendre une pause pour admirer
l’édifice (vestige de l’ancienne enceinte médiévale) et s’étonner de voir
toutes ces perruches en liberté qui s’égosillent gaiement. Il faut savoir que
depuis que le zoo local en a relâchés quelques spécimens en 1974, elles se sont
multipliées pour atteindre une population estimée à 12000 représentantes!
Puisque
le logement que j’ai loué dans le quartier
Saint-Gilles est loin d’être très agréable (je ne vous donnerai donc pas la référence mais c’est vrai qu’il n’était
vraiment pas cher) et que le wi-fi est quasi-inexistant (sauf si je reste sagement assise sur la
quatrième marche de l’escalier qui mène au deuxième étage!), je décide de
me rendre dans un petit café internet déniché plus tôt sur le web (sur la fameuse quatrième marche!) pour faire
connaître à mes proches (et mes abonnés)
mes premières impressions bruxelloises. Le Workshop
Café est une belle adresse. Calme, sympathique et lumineux, on y sert de
bons cafés et des viennoiseries fraîches. Un bel endroit pour travailler et
déjeuner.
Workshop
Café : Avenue Louise 146, Bruxelles
Pour
cette dernière soirée à Bruxelles,
j’arpente lentement ce quartier, ancien faubourg agricole devenu à la mode
depuis. Et c’est la délicieuse Mitchka (elle
aimera beaucoup ce qualificatif!) du blog Fish & Child, venue me rejoindre avant de poursuivre vers Lille,
qui m’accompagne pour ces dernières heures ici. Une première rencontre (qui ne sera pas la dernière de ce voyage)
que nous consacrons à flâner dans les
rues de Saint-Gilles, à photographier ses belles façades et à partager
d’excellents mezzés libanais sur la terrasse du Meze Bar du Parvis
Saint-Gilles face à l’église Saint-Gilles de Bruxelles. Un autre coup de
cœur de ce (trop) court séjour à
Bruxelles.
Meze
Bar : 14 Sint-Gillisvoorplein, Saint-Gilles
«Une première
rencontre que nous consacrons à flâner dans les rues de Saint-Gilles, à
photographier ses belles façades et à partager d’excellents mezzés libanais…»
Il existe un autre incontournable touristique à
Bruxelles : l’Atomium.
Malheureusement, puisque situé un peu à l’extérieur de la ville et par manque
de temps, je ne m’y suis pas rendue (souvenez-vous que mon objectif n’était pas
de tout voir). Monument construit pour l’expo universelle de 1958, il s’agit
d’une version géante d’un cristal de fer dotée de neuf sphères et symbolisant la
force de la science.
Bruxelles fut définitivement
trop court à ma plus grande surprise (et pour
mon plus grand plaisir)! Ce fut un avant-goût de la Belgique qui a vraiment provoqué le désir profond d’aller découvrir
le reste du pays dans un futur prochain. Si vous connaissez déjà, n’hésitez pas
à me dire si vous êtes d’accord avec moi mais j’y ai surtout découvert que
l’accueil belge est des plus chaleureux et que les bruxellois ont
beaucoup d’affinités avec les québécois.
Un
énorme merci à Mélissa sans qui ce séjour aurait été bien moins agréable et
surprenant. Je te promets de revenir te faire un petit coucou un de ces jours!
D’ailleurs, si vous prévoyez un voyage à Bruxelles, il faut vous procurer le
guide coécrit par Mélissa, « Aimer Bruxelles, 200 adresses à partager »
aux Éditions Mardaga (2018), disponible par ici.
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VOUS AIMEZ? ÉPINGLEZ-MOI!
Super article ... Pas si incomplet que ça ce city guide !
RépondreEffacerJ'aime beaucoup l'ambiance de Bruxelles.
Merci beaucoup! J'ai eu un gros coup de coeur pour Bruxelles alors j'espérais surtout que ça se ressentirait en l'écrivant!
EffacerSuper cet article! La Belgique (enfin une partie du pays) est prévue pour 2019 et assurément Bruxelles sera au programme. Je garde en note quelques-unes de ces adresses. ;)
RépondreEffacerTu vas adorer Bruxelles! Et je t'envie de faire plus que moi en Belgique. Je suis convaincue que tout le pays est aussi bien que la capitale!
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