dimanche 17 novembre 2019

Autour du Mont-Ham



Autour du Mont-Ham
chez Tourisme des Sources


On connaît tous la région des Cantons-de-l’Est, montagneuse et viticole. Mais la connaît-on vraiment en dehors de ses grands pôles ? Et si je vous parlais d’une balade du côté de la M.R.C. des Sources, sauriez-vous bien la situer ? Encore plus difficile, sauriez-vous nommer certains des attraits qu’on y retrouverait ? Si votre réponse est non, laissez-moi vous aider à découvrir ce coin du Québec…


Je l’avoue, avant de mettre les pieds chez Tourisme des Sources en septembre dernier, je ne connaissais pas cette région, porte d’entrée des Cantons-de-l’Est. J’avais envie d’une randonnée, j’avais vaguement entendu parler du Mont-Ham, ce fut suffisant pour me décider et embarquer avec moi pour un petit 24 heures mon amie Stéphanie. Mais il fallait bien aussi dormir et manger. Pour une petite escapade à la fois sportive et épicurienne, entre amis, en couple ou en solo et en toute saison, j’ai pour vous un planning du tonnerre!



Parc régional du Mont-Ham

Déjà, vous le savez, j’ai un faible pour les parcs régionaux du Québec et je vous en expliquais les raisons dans ce précédent article. Le parc régional du Mont-Ham à Ham-Sud est l’attrait principal de cette région qui m’a menée jusqu’ici. On nous promettait de grimper à 713 mètres d’altitude pour une vue panoramique à 360o sur les Appalaches et c’est exactement ce à quoi nous avons eu droit. Avec les couleurs d’automne qui débutaient, sous un soleil radieux, c’était carrément spectaculaire!



« Avec les couleurs d’automne qui débutaient, sous un soleil radieux, c’était carrément spectaculaire! »


Pour avoir droit à la plus belle vue sur ces paysages agricoles et vallonnés, il faut savoir que ce sera plutôt intense. Certains des sentiers de randonnée pédestre relèvent parfois plus de l’escalade que de la marche! Mais en atteignant la croix installée au sommet, nous étions plutôt fières d’admirer le résultat de nos efforts.



« Mais en atteignant la croix installée au sommet, nous étions plutôt fières d’admirer le résultat de nos efforts. »


Le parc est ouvert toute l’année, les sentiers pédestres se transformant en pistes de raquette en hiver. Il est également possible d’y dormir en tente au sommet ou en camp rustique et tente prospecteur au camp de base. Il existe même un service de transport de bagages et un bloc sanitaire au pavillon d’accueil accessible en tout temps.

J’aimerais prendre un moment juste pour mentionner l’importance de vous informer sur les meilleurs sentiers à utiliser avant votre départ, au chalet d’accueil. Lors de mon passage, il y avait un achalandage accru sur la montagne vu cette belle journée d’automne et les préposés à l’accueil conseillaient de ne pas redescendre par le sentier Intrépide ce que ne respectaient pas plusieurs usagers et rendait l’excursion moins agréable. Les face-à-face sur un sentier escarpé où personne ne peut plus avancer ou reculer, ce n’est plaisant pour personne! Aussi, sachez reconnaître vos limites. Ce n’est pas parce que le sentier est court qu’il est facile et que vous avez la forme nécessaire pour le tenter. Renseignez-vous chaque fois sur les différents niveaux de difficulté des endroits que vous fréquentez et sur toutes les alternatives, ça évitera souvent de bloquer les autres randonneurs ou de risquer des blessures à tout le monde. Ok, c'était ma sympathique montée de lait du jour, on peut continuer maintenant! 



Auberge-Restaurant La Mara

Mais si vous désirez vous gâter lors de votre escapade et que vous préférez profiter d’un peu plus de confort (surtout après l’effort de la journée), le meilleur plan de ce coin de pays est sans aucun doute l’Auberge-restaurant La Mara à Saint-Joseph-de-Ham-Sud, à quelques kilomètres de la montagne. C’est assurément un bel hébergement douillet et convivial, dans un cadre enchanteur. Se poser dans cette charmante auberge, entourée de jolis jardins fleuris où prendre l’apéro (ou le digestif autour du feu en fin de soirée) est réellement un grand petit plaisir! Imaginez-vous au petit matin, café à la main, traverser un jardinet aménagé à l’anglaise pour rejoindre un hamac au bord d’un ruisseau… Ça vous parle, n’est-ce pas ??!!




« Se poser dans cette charmante auberge, entourée de jolis jardins fleuris où prendre l’apéro est réellement un grand petit plaisir! »


Si cette maison chaleureuse plus que centenaire fut la belle découverte de notre week-end, c’est sa cuisine qui a fini de nous séduire. Utilisant des produits fermiers locaux, l’expérience gustative est complète que ce soit pour le souper ou le déjeuner. Confortablement assises dans la salle à manger près des grandes fenêtres donnant sur l’étang, nous nous sommes régalées, soir et matin. Et se réfugier au salon en hiver près du foyer est sans aucun doute une idée géniale pour une fin de soirée parfaite. N’oubliez pas d’apporter votre vin (mais au pire, il y a une petite épicerie avec comptoir SAQ à 10 minutes de là)!





Ferme et fromagerie La Maison Grise

Revigorées par une nuit réparatrice, nous ne voulions pas quitter la région avant d’avoir goûté (encore) un peu de sa richesse agro-touristique. C’est à la Ferme et fromagerie La Maison Grise que la route nous a menées. Entreprise familiale située dans la campagne de Wotton, elle produit des fromages de chèvres tout aussi diversifiés que délicieux. La première ferme s’est élevée ici en 1893 et la production fromagère dans le canton est issue d’une longue tradition ancestrale remontant à la même époque.




J’ai craqué pour le chèvre cendré, le P’tit Irlandais bien crémeux et la Tomme (qui me rappelait de bons souvenirs de lAveyron)! En prime, la fromagère était très accueillante, nous faisant tester tous ses fromages et on y trouve aussi des produits de viande d’agneau. Et l’achat à la ferme est, croyez-moi, vraiment économique. Vous reviendrez avec des provisions, c’est garanti!



« J’ai craqué pour le chèvre cendré, le P’tit Irlandais bien crémeux et la Tomme… »


Comme souvent, cette petite escapade automnale fut trop courte mais ô combien vivifiante! Que vous soyez actifs ou gourmands (ou les deux), vous trouverez votre compte chez Tourisme des Sources. Mais surtout, vous y ferez assurément de belles découvertes. Ne reste plus qu’à ajouter la région à votre agenda pour 2020!


Encore plus de fromages par ici!

Et une autre idée d'escapade par là!


VOUS AIMEZ ? ÉPINGLEZ-MOI!

samedi 2 novembre 2019

Provence gothique



Provence gothique


Lorsqu’on songe à la Provence, il nous vient à l’esprit des images bucoliques de bords de mer, de douce météo en toutes saisons et de grands champs fleuris. Mais la Provence, c’est aussi une région qui est, encore aujourd’hui, un carrefour des cultures, des religions, des grands moments historiques de la France. Et, au cours des millénaires, on y a vu se développer de grands courants artistiques, politiques ou architecturaux. Vous me voyez venir ? Et oui, la Provence possède aussi ses lieux gothiques d’exception même si ce n’est pas l’idée première que l’on s’en fait!


En ce début de mois, je reviens participer au rendez-vous interblogueurs En France Aussi. Ce rendez-vous mensuel, créé par Sylvie du blogue Le Coin des Voyageurs, invite les blogueurs à faire découvrir chaque premier jour du mois les richesses du patrimoine de la France selon un thème donné. Je sais bien que je vous ai déjà parlé de la plupart des lieux présentés dans cet article mais comme le thème du mois « gothique » est dirigé par mon amie Audrey du blogue Arpenter le chemin, impossible de ne pas participer! Soyez sans crainte chers lecteurs, Audrey a peut-être des accointances avec la culture gothique (d’où ce choix de thème) et un amour inquiétant pour les chauves-souris, elle demeure une autrice toujours intéressante et agréable à lire si vous ne la connaissez pas et en plus, malgré ses origines françaises, elle reste une des rares participantes du rendez-vous à avoir installer ses pénates de mon côté de l'Atlantique! Mettons donc le cap sur certains hauts lieux de Provence où le courant gothique a laissé sa marque dans la pierre mais que l’on découvre de façon pas du tout austère (et avec de nouvelles photos que je ne vous avais pas encore montrées par ici)!

Rendez-vous au bas de cette page pour savoir comment participer au concours (parce que oui, en plus, il y a un prix à gagner ce mois-ci)!


Avignon, l’incontournable

Le palais des Papes d’Avignon est le plus grand palais gothique du monde. C’est donc tout naturellement que je débute par l’endroit. Siège de la papauté au XIVe siècle et érigé à la même époque en près de 20 ans (oui, oui, seulement 20!), il est remarquable en matière d’architecture. C’est sous les ordres consécutifs de deux architectes, Pierre Peysson et Jean de Louvres, accompagnés de 600 hommes sur le chantier, que cette magnificence gothique est conférée au bâtiment. On construit la tour du Pape, la salle du Consistoire et la grande chapelle, on lui ajoute tous ses ornements sculpturaux et on le décore richement pour en faire l’important site religieux puis touristique que l’on connaît.






Église Saint-Jean-de-Malte à Aix-en-Provence

Après le plus grand, pourquoi pas la première ??!! Parce que c’est à Aix-en-Provence que la première église gothique de Provence fut érigée vers 1272. En fait, il existe quelques mystères autour de l’église Saint-Jean-de-Malte puisqu’on ne peut confirmer avec exactitude sa construction sur le site d’un ancien temple romain. Les textes d’alors mentionnent bien la consécration d’un nouvel édifice religieux mais les historiens ne peuvent que supposer qu’il s’agit bien de cette église. Construite à l’époque au milieu de champs, c’est bien l’ordre des fameux chevaliers qui servit d’inspiration aux architectes de l’époque. Le prouve la façade dénuée d’ouvertures sauf pour les meurtrières des deux tours, caractéristiques militaires provenant tout droit des croisades et dont l’objectif en était un de protection. De nos jours, elle voisine le musée Granet.





St-Trophime à Arles

Descendons un peu plus vers le sud, au centre de la belle Arles, pour notre prochain arrêt. Au cœur de la ville se trouve un petit bijou architectural, l’église Saint-Trophime. Construite au départ sous influences romanes au XIIe siècle, les nombreux miracles qui s’y produisent et attirent de plus en plus de pèlerins forcent un réaménagement des lieux en 1454. C’est alors que le gothique prend d’assaut le remplacement du chœur, le déambulatoire et les chapelles latérales.





Même histoire pour l’édifice voisin, le cloître Saint-Trophime, d’abord bâti aussi au XIIe siècle mais complété deux siècles plus tard. Les modes étant changeantes depuis toujours, on termine alors les parties sud et ouest des galeries dans un style gothique plutôt que roman. Les croisées et les piliers, magnifiquement sculptées, témoignent de ce courant.





Les Alyscamps

Parce qu’un article sous le thème du gothique ne serait pas complet sans présenter au moins un cimetière, j’ai choisi aussi de vous présenter ici une nécropole antique ayant connu gloire et célébrité à son époque, les Alyscamps d’Arles. Lieu de départ de Compostelle pour les pèlerins de Provence, c’est grâce à un martyr local, Genest de Rome, décapité puis enterré à Arles en 303, que le cimetière connaît sa notoriété. Jusqu’au XVe siècle, des cadavres de toute la région sont amenés en barques sur le Rhône pour y être inhumés. Avec ses allées de sarcophages, ses anciens tombeaux familiaux et les vestiges de sa chapelle, l’ambiance des lieux est parfaite pour agrémenter un mois de novembre gris et gothique!






Ce mois-ci, le collectif En France Aussi en collaboration avec les Éditions Gallimard vous offre la chance de gagner l’encyclopédie du voyage sur la Baie du Mont-Saint-Michel. Pour ce faire, vous n’avez qu’à commenter cet article ci-dessous et à indiquer dans les commentaires de la page Facebook du rendez-vous ici (sous la publication dédiée) lequel des articles vous avez commenté. En plus, sur cette même page Facebook, vous pourrez aussi découvrir tous les articles du mois de mes collègues (et ils sont vraiment tous sympas)! Le règlement complet se trouve ici! Bonne chance!




Pour retrouver les articles des autres collègues participants, c’est par ici!


Pour mieux visiter les villes où sont situés les endroits présentés dans l’article, vous n’avez qu’à suivre les liens suivants :





VOUS AIMEZ? ÉPINGLEZ-MOI!

mercredi 23 octobre 2019

Une île déserte en Outaouais



Une île déserte en Outaouais
Lac des 31 milles


Vivre sur une île déserte pendant quelques jours, on en rêve tous! Pourtant, ce n’est pas inaccessible du tout. Nul besoin d’attendre un crash d’avion pour se retrouver perdu, sur un radeau, au milieu du Pacifique en espérant atteindre un atoll inconnu pour réaliser ce rêve (oui, je sais, mon imaginaire cinématographique est un peu fort présentement)! C’est bien plus simple que vous ne le pensez et en prime, vous aurez droit à quelques commodités qui ne sont pas à dédaigner pour la quarantenaire que je suis et qui éprouve bien moins de plaisir qu’il y a quelques années à dormir à la belle étoile. Où est-ce ? Comment s’y rendre ? Et surtout, qu’est-ce qu’on fait sur une île déserte pour passer le temps ? Je vous dis tout ça par ici…


En août dernier, je me suis rendue dans la région de l’Outaouais avec mon amie Marylou pour expérimenter un week-end de glamping (vous savez, ce genre de camping à la mode où l’on dort plus luxueusement que dans une simple tente) ? Bon, jusque là, rien de très palpitant. Le camping en yourte est devenu plutôt courant de nos jours. Mais l’endroit où nous allions déposer nos sacs et la glacière sortait définitivement de l’ordinaire. On est monté vers le nord, traversé la région des Laurentides, dépassé Mont-Laurier et bifurqué vers la ville de Maniwaki pour rejoindre la municipalité de Bouchette et son Lac des 31 milles. C’est là qu’on tomberait rapidement sous le charme de cette nature sauvage.




Parc régional du lac des 31 milles

L’organisme SAGE qui gère le parc régional du lac des 31 milles permet plusieurs types de camping sur 30 de ses sites éparpillés un peu partout sur certaines de ses 125 îles, du plus rustique jusqu’au prêt-à-camper. Nous avons eu la chance de pouvoir réserver la yourte, perchée, seule au monde, sur l’île des Six-Milles. Pour s’y rendre, la société gestionnaire nous offre de nous reconduire, avec sacs, glacière, vaisselle et sacs de couchage, avec leur chaloupe-navette. Une excellente idée quant à moi puisqu’on n’a pas tous un bateau à mettre à l’eau. D’ailleurs, chaque jour, la navette fait le tour de tous les sites pour s’assurer qu’on est bien pourvu en bois ou en glace jusqu’au lendemain.

Dès que nous avons posé les pieds sur ce qui allait devenir notre refuge pendant ces deux jours, nous avons eu un coup de foudre. Ce qui nous frappe dès notre arrivée, c’est la clarté inégalée de l’eau et la couleur du sable. On se croirait presque sur une île des Caraïbes! La plage n’est peut-être pas très large ni très longue mais le soleil est chaud et l’eau est encore très bonne pour cette fin d’été. C’est le paradis! S’asseoir au bout du quai ou autour du feu pour admirer l’étendue sauvage devant nous ou écouter les huards au loin fut un grand plaisir de cette fin de semaine.

En route pour notre île déserte!



« On se croirait presque sur une île des Caraïbes! »


Sur une île déserte

Mais sinon, on fait quoi sur une île déserte pendant 2 jours ? Question pertinente s’il en est une parce qu’entre la dégustation d’un brie fondant réchauffé sur le feu, un peu de lecture et une baignade rafraîchissante dans ces teintes de bleu et de vert, le temps pourrait sembler bien long aux plus hyperactifs d’entre vous! D’abord, sachez amis pêcheurs que vous pouvez venir jusqu’ici avec votre propre bateau et que l’endroit est plutôt renommé pour son potentiel.



Et puis, lorsqu’on se pose quelques heures dans un tel environnement, pourquoi pas une petite séance de snorkeling ??!! L’eau est tellement claire que vous n’aurez aucun problème à observer la faune sous-marine qui se cache sous le quai ou dans les cavités de cette grosse pierre au bout de la plage qui semble avoir été déposée là depuis 10 000 ans expressément pour vous distraire.




Mais ici, c’est aussi les sports nautiques qui sont rois. Canot, kayak, SUP, vous verrez plus loin ci-dessous qu’il est facile d’y avoir accès. Le moyen par excellence pour partir explorer le territoire. Réussirez-vous à vous amarrer sur la fameuse île qui abrite en son centre un petit lac intérieur, curiosité géologique du parc? Mais attention lors de votre sortie sur l’eau. Certaines îles sont consacrées à la préservation du milieu naturel et il est impossible d’y débarquer. Assurez-vous donc de bien vous renseigner avant de prendre le large.



« … on fait quoi sur une île déserte pendant 2 jours ? »


Village Majopial

C’est par ici que vous accéderez à ce vaste plan d’eau. Le Village Majopial est un site de villégiature en bordure du lac possédant une marina d’où quitte la pratique navette pour vous mener à bon port mais aussi une belle auberge et quelques chalets si le camping vous parle moins. C’est aussi ici que vous pourrez louer, pendant quelques heures ou quelques jours, votre embarcation pour visiter le parc au gré de vos envies.

Mais encore plus, le Village Majopial, c’est un restaurant parfait en tout point, de l’accueil au dessert en passant par le choix du vin et j’ai nommé le restaurant L’Huile d’Olive. Ce n’est pas parce qu’on habite une île déserte qu’on doive se priver de bien boire, bien manger ou de découvrir la cuisine locale, non ??!! Un coup de cœur offrant une cuisine d’exception faite de produits régionaux et alliant terroir et modernité, une agréable terrasse avec vue sur le lac, une présentation soignée et un premier passage obligé pour débuter le repas par sa cave à vins garnie d’importations privées. Une excellente adresse que je recommande à tous ceux qui passent dans le coin. Vraiment!




« Une excellente adresse que je recommande à tous ceux qui passent dans le coin. »


Notre plus grand regret de ce court séjour ? De ne pas avoir réservé pour une nuit supplémentaire! On ne voulait plus quitter. Surtout que même Dame Nature a tenté de nous aguicher en cette dernière soirée… 

Ça vous parle à vous aussi de vivre sur une île déserte si accueillante ?






Vous projetez un plus long séjour en Outaouais ? Suivez les liens ci-dessous pour avoir une tonne d’idées de lieux à ne pas rater!





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mardi 15 octobre 2019

Lumen: photo et patrimoine



Lumen

ou lorsque la photographie est au service du patrimoine de la
M.R.C. de D’Autray


Si vous me suivez régulièrement ici, vous le savez déjà, j’habite la belle région de Lanaudière. Mais pour être encore plus exacte, j’habite la très belle M.R.C. de D’Autray (pour les copains français, MRC est l’acronyme de Municipalité Régionale de Comté, un regroupement administratif de municipalités d’un même territoire d’appartenance). Le Québec en compte 87 et la mienne campe son décor tout à l’Est de Lanaudière (elle voisine la Mauricie), entre le fleuve au Sud et les cimes colorées (ou enneigées, selon la saison) des montagnes laurentiennes au Nord.


Le projet Lumen a été mis sur pied par le volet Culture et patrimoine d’Autray de ma M.R.C. Il s’agit d’un projet collectif qui utilise la photographie pour mettre en valeur mais aussi pour mieux comprendre l’identité et le patrimoine de chacune de ses 15 municipalités. Vous comprendrez donc que lorsque la responsable du projet m’a approchée pour devenir porte-parole de Lumen, je n’ai pas pu refuser! Comment dire non à un projet original et porteur, mettant sous le feu des projecteurs les particularités de ma région adorée ??!!



« Il s’agit d’un projet collectif qui utilise la photographie pour mettre en valeur mais aussi pour mieux comprendre l’identité et le patrimoine de chacune de ses 15 municipalités. »


L’aspect technique de Lumen

Lumen, c’est d’abord des ateliers de photographie dirigés de main de maître par Maryse St-Amand, photographe professionnelle et professeur, où elle nous enseigne les techniques de base en photographie. Les grands principes y sont tous expliqués : la composition de l’image, le cadrage, les différents points de vue, la symétrie, les règles du portrait (oui, oui, on y aborde bien la fameuse règle des tiers).



On se penche également sur les aspects plus subjectifs mais cruciaux auxquels porter attention : l’espace, l’importance de la lumière ou de la mise en valeur du sujet, la perception et l’interprétation qu’on veut proposer et ce qui peut faire le dynamisme ou la force d’une photo. Et le tout encadré par des exemples concrets et l’analyse de petits travaux pratiques effectués par les participants. C’est très interactif, instructif et le programme s’adresse véritablement aux photographes amateurs de tous les niveaux. La photographe que je ne suis pas y a appris.



« C’est très interactif, instructif et le programme s’adresse véritablement aux photographes amateurs de tous les niveaux. »


L’aspect réflexion derrière Lumen

Mais le projet Lumen, c’est aussi beaucoup plus que de la technique. C’est d’abord une profonde réflexion sur l’identité de la région et des communautés qui la composent. Que ce soit d’un point de vue culturel ou naturel, matériel ou impalpable, actuel ou intemporel, on y aborde tous les types de patrimoines qui font l’unicité de notre société, de notre héritage collectif. Et c’est vraiment intéressant de connaître la perception de gens de tous les horizons et de tous les âges sur ce qui façonne la richesse de leur communauté respective!

Je me suis d’ailleurs prise au jeu de réfléchir sur ce que représentait le patrimoine de ma MRC. Tout de suite, j’ai pensé à son patrimoine naturel, le plus facilement visible. Des berges du fleuve St-Laurent et de sa faune unique à notre lac Maskinongé et son bassin versant si apaisant en passant par ses forêts à perte de vue qui nous ont bien émerveillées ces jours-ci (quelle chance de participer à ce projet pendant la saison des couleurs d’automne), j’ai pu facilement établir le profil naturel de ma région.




« Que ce soit d’un point de vue culturel ou naturel, matériel ou impalpable, actuel ou intemporel, on y aborde tous les types de patrimoines qui font l’unicité de notre société, de notre héritage collectif. »


Puis, je me suis concentrée sur le patrimoine culturel. Déjà, j’ai eu plus de difficultés à dresser un portrait culturel global de la MRC de D’Autray. En effet, ma réflexion m’a poussée à me dire que chacune des municipalités possédait sa propre couleur, ses propres lieux de mémoire, son propre ADN. Chacune a forgé à sa manière sa personnalité, son histoire, ses coutumes. Ici, on pense à l’architecture particulière d’une église de campagne. Là, on songe à un vieux monument officiellement protégé par règlementation municipale ou une maison au passé chargé d’histoires. Ici encore, on reconnaît l’importance du milieu agricole ou touristique. Et un plus loin, on remarque un savoir-faire transmis de génération en génération ou en voie de l’être ou l’art urbain remarquable d’un petit village. Et on se dit que c’est magnifique de voir toutes ces particularités se décliner à l’infini!





« En effet, ma réflexion m’a poussée à me dire que chacune des municipalités possédait sa propre couleur, ses propres lieux de mémoire, son propre ADN. »


L’aspect pratique de Lumen

C’est ici que le projet Lumen devient plus ludique! Évidemment, il faut bien mettre en pratique les acquis et apprentissages des ateliers. Mais ce qui vous fera sourire assurément, c’est l’appareil utilisé pour le faire. Tous les participants partiront donc traquer les traces du patrimoine de leur municipalité respective avec en main… un petit appareil 35 mm jetable fourni gracieusement. Oui, oui, comme dans le bon vieux temps! Imaginez la surprise des plus jeunes n’ayant jamais connu l’argentique. Une petite leçon fut de mise d’ailleurs pour leur en expliquer le fonctionnement lors de l’atelier auquel j’ai pris part (et pour, avouons-le, rafraîchir la mémoire des autres). Vous vous rappelez de la mollette qu’on doit remonter après chaque photo ??!! Personnellement, c’est avec beaucoup de plaisir que je me suis prêtée au jeu jusqu’au bout et je ne me souvenais plus que le cadrage était si difficile!


« Mais ce qui vous fera sourire assurément, c’est l’appareil utilisé pour le faire. »


La démarche se termine ensuite par l’étape du vernissage. Parce que oui, en plus, les volontaires auront la chance de voir leurs photos développées et leurs plus beaux résultats exposés! Et la population pourra voter pour sa préférée. Quelques municipalités ont déjà complété le processus ou le complètent actuellement mais bien d’autres encore seront visitées dans les prochains mois. Un deuxième volet au projet permettra même aux lauréats désignés par chacune des collectivités de représenter leur municipalité lors d’une grande exposition en 2020. Une belle façon de perpétuer la mémoire de notre MRC.


« …les volontaires auront la chance de voir leurs photos développées et leurs plus beaux résultats exposés! »


Vous habitez l’une des municipalités de la M.R.C. de d’Autray et aimeriez améliorer vos techniques, développer vos aptitudes artistiques et votre créativité ou simplement être inspirés par votre milieu ? Vous aimeriez transmettre à votre tour le patrimoine intrinsèque de votre région aux générations futures ? Ce projet est pour vous! Pour toutes les informations, pour vous inscrire, pour vous tenir au courant des dates des prochaines expositions, des prochains ateliers ou pour voter pour votre photo favorite, c'est par ici ! Ayant participé au déroulement du projet de la municipalité de Saint-Gabriel-de-Brandon, je serai présente au vernissage et j’espère bien vous y rencontrer!

N’est-ce pas une expérience originale et rassembleuse en matière de culture? Et dois-je ajouter que j’ai très hâte d’admirer le résultat final? Et vous, si vous n’aviez à choisir qu’une seule image représentant le patrimoine et l’identité de votre municipalité, vous choisiriez laquelle ??? Ou vous avez déjà suivi les ateliers et avez votre propre conception de cette expérience ? Racontez-moi tout en commentaire ci-dessous. Je suis bien curieuse de savoir! Et n’oubliez pas de me suivre sur mes différents réseaux sociaux puisque je reviendrai vous jaser de la conclusion de cette belle aventure et vous montrer le fruit de mes pérégrinations brandoniennes!


Il s’agit d’un partenariat avec Culture et patrimoine d’Autray pour lequel j’ai été rémunérée mais je suis restée libre de mes opinions et de mon expérience.


Envie de découvrir un peu plus la M.R.C de d’Autray? Vous pouvez suivre ce lien ici ou encore celui-ci!


VOUS AIMEZ? ÉPINGLEZ-MOI!