mercredi 21 août 2019

La Réserve faunique Mastigouche en chalet Modik ou la nature sauvage en tout-inclus!



La Réserve faunique Mastigouche en chalet Modik
ou la nature sauvage en tout-inclus!


Vous rêvez de plein air, de grands espaces, de nature sauvage mais avec toutes les commodités de la vie quotidienne ??? Se poser à un endroit où vous pourriez vous sentir seul au monde l’espace de quelques jours, vous croyez que c’est un idéal de vacances impossible à notre époque ? Sachez que tout ceci existe réellement et probablement beaucoup plus près que vous ne le pensiez, à la Réserve faunique Mastigouche! Récit d’un week-end déconnecté dans un cadre idyllique…


Située à cheval sur les régions de Lanaudière et de la Mauricie, la Réserve faunique Mastigouche est d’abord réputée pour la qualité de sa pêche. Faisant partie du réseau de la SÉPAQ (Société des Établissements de Plein Air du Québec), à moins d’une heure trente de Montréal et tout près de Trois-Rivières, elle fut longtemps l’hôte des fameux clubs privés américains. Créée en 1971, dans le mouvement de démocratisation de l’accès au territoire québécois, on y dénombre plus de 500 lacs (dont 135 proposent de l’hébergement) et 13 rivières. C’est dire comme le terrain de jeux est grand et les possibilités infinies!

Je connais bien ce parc, habitant tout à côté. Au cours des ans, j’y ai expérimenté le camping et la randonnée. J’y ai nagé, canoté et j’ai même déjà participé au remplissage des salines de chasseurs de mon entourage en prévision de la saison automnale. Cette fois-ci, j’étais invitée par la réserve à tester leur récent chalet Modik offert en prêt-à-camper et la valeur de sa pêche au lac Orignac, lac que je ne connaissais pas encore.



Découverte du chalet Modik et du lac Orignac

J’y suis arrivée le vendredi après-midi en passant par l’accueil Catherine à Mandeville, première de mon équipage, mon frère qui m’accompagnait devant arriver un peu plus tard. Premier constat : même avec ma petite voiture de format standard, je me suis facilement rendue jusqu’au chalet (tout en restant prudente, bien sûr. On parle ici de chemins forestiers, quand même). Tout de suite, en voyant le chalet et son intérieur, ce fut un coup de cœur. Frigo, poêle et douche avec eau chaude fonctionnant à l’énergie solaire ou au propane pour les plus douillets d’entre nous. Vaisselles, BBQ, 2 chambres pouvant accueillir 4 personnes, oreillers, poêle à bois intérieur pour les nuits froides, table à pique-nique et poêle extérieur pour les soirées entre amis près du feu, on y retrouve même les produits nettoyants, amplement de bois pour tout un été ou le papier de toilette! Vraiment toutes les commodités de la maison y sont. Parfait pour ne pas se compliquer la vie, on n’a plus qu’à apporter son sac de couchage, son matériel de pêche, quelques vêtements et la nourriture.





Mais le plus grand bonheur de ce séjour, c’est sans aucun doute ce lac Orignac qui s’étend au pied du chalet et son quai flanqué de deux chaloupes où je me suis empressée de m’installer. Immédiatement, j’ai été conquise par le lieu, ses paysages, sa tranquillité. Imaginez, j’allais profiter d’un lac pour moi toute seule et d’un décor enchanteur pendant toute une fin de semaine! Accueillie par le seul cri des huards sur le lac, j’ai longuement profité de ce calme absolu, les pieds traînant au bout du quai, verre de vin à la main, du repas en plein air qui allait suivre et de cette soirée autour du feu où j’ai même aperçu une étoile filante traversant un ciel magnifique, signe que les prochaines journées seraient parfaites!

La réservation en chalet Modik donne droit à un lac (parfois même deux!) pour vous seul. Il est aussi possible de loger dans la réserve en chalet, en camp rustique, en prêt-à-camper de style Huttopia ou en camping. En chalet Modik, le tarif débute à 69,25$ par jour et par personne, droits de pêche inclus et embarcation fournie.



«Mais le plus grand bonheur de ce séjour, c’est sans aucun doute ce lac Orignac qui s’étend au pied du chalet et son quai flanqué de deux chaloupes où je me suis empressée de m’installer


Histoire de pêche à la Réserve faunique Mastigouche

Après une première douce nuit, on est réveillé par les rayons du soleil. Prendre le café sur le quai, en pyjama, devient un moment magique. Trois séances de pêche rythmeront la journée. D’abord plus courtes, des averses inopinées nous obligeant à se réfugier sur notre balcon pour lire un peu ou faire la sieste. Puis, vient une dernière séance de fin de journée de quelques heures. Chaque fois, ça mord rapidement et avec bien peu de répit. De jolies truites sont remontées à intervalle régulier du bout de nos lignes, tournant toujours autour d’une demi-livre chacune. De quoi prévoir d’excellents repas pour le futur. 





Encore mieux, au cours de cette dernière excursion sur le lac, on fait la rencontre de deux petites loutres nous observant de la rive d’un œil curieux, d’un castor traversant d’une île à l’autre pour rejoindre sa hutte et d’un canard grand harle prenant son envol à notre passage (mais il va falloir me croire sur parole parce que dégainer l’appareil-photo en même temps que de gérer une ligne frémissante, c’était mission impossible)! Ai-je vraiment besoin d’ajouter qu’ici, on prend la pleine mesure de cette nature encore à l’état sauvage… Frisson ultime, ce soir-là, au coucher du soleil, s’est fait entendre le cri d’un orignal dans cette montagne qui nous faisait face.





Vous n’êtes pas amateurs de pêche? Qu’à cela ne tienne! Quelques jours de villégiature seulement, déconnecté de la civilisation, à marcher en forêt, à se baigner près du quai lorsque la température est douce, à observer la faune ailée du parc, à partir en famille à la cueillette de bleuets ou à canoter quand bon nous semble sur le lac, ça annonce tout autant un séjour parfait. Adeptes de kayak? Pourquoi ne pas l’apporter jusqu’ici et en profiter pleinement!

Ici, c’est l’omble de fontaine indigène (la truite mouchetée) qui est reine. Dans quelques autres lacs, il est aussi possible de prendre du touladi (truite grise). Particularité très intéressante et méconnue, la ouananiche, une espèce dérivée du saumon et d’une grande rareté au Québec, se retrouve au lac Sorcier de la réserve. Ensemencée par les propriétaires américains des anciens clubs de pêche au début du XXe siècle, elle aurait disparu de certains lacs mais prospéré dans celui-ci. La légende veut que le lac tire son nom du sorcier des lieux qui hanterait son île. Oserez-vous vous laisser ensorceler??!!

Sachez aussi que vous pouvez louer un moteur sur place pour votre chaloupe. En chalet Modik, vous êtes assurés d’avoir votre propre lac pour la pêche, sans avoir à participer au tirage du soir.



«Ai-je vraiment besoin d’ajouter qu’ici, on prend la pleine mesure de cette nature encore à l’état sauvage…»


En randonnée à la Réserve faunique Mastigouche

Ce dernier matin au réveil, le vent s’est levé pendant la nuit et c’est devenu plus frisquet. Le café, on le prendra près du feu dehors et le déjeuner sera mangé à l’intérieur mais même là, on garde toujours cette belle vue sur le lac. Avant de partir, je m’imprègne complètement des lieux, éternisant les derniers moments au bord du lac, retardant le départ en explorant plus avant la forêt qui m’entoure. 





Mais avant de quitter définitivement le parc, un dernier arrêt s’impose. En effet, sur le chemin du retour, se trouve un petit sentier qui longe une rivière, celui des chutes Maubèche. On y découvre quelques petites cascades sinueuses pour atteindre rapidement une chute nichée au cœur de cette forêt et dont la berge invite à la pause et au pique-nique. Quelle merveilleuse façon de compléter ce séjour!

Pour les amateurs de randonnées, petites ou longues, faciles ou plus ardues, il y a de quoi faire à la Réserve faunique Mastigouche. Plusieurs sentiers sont possibles, proposant superbes points de vue, petits coins intimes et panneaux d’interprétation dont les plus fréquentés, celui des Six-Chutes et celui du lac Saint-Bernard. Le sentier national traverse aussi le parc, contournant certains lacs ou montant en altitude et quelques refuges ou abris sont disponibles le long du parcours.




«On y découvre quelques petites cascades sinueuses pour atteindre rapidement une chute nichée au cœur de cette forêt et dont la berge invite à la pause et au pique-nique


Je n’ai absolument rien à redire contre l’endroit. J’ai beau chercher un petit point négatif à ce séjour pour contrebalancer mon trop grand (mais sincère) enthousiasme, je ne trouve pas. À mon sens, il ne s’agit rien de moins que du secret le mieux gardé de la SÉPAQ! Amis lecteurs d’ici et d’ailleurs qui me suivez et qui recherchez la nature québécoise dans toute sa splendeur mais un peu moins l’achalandage de nos grands parcs, il s’agit de l’endroit idéal. L’été tire à sa fin par ici et la saison de chasse occupera le terrain prochainement mais il vous est déjà possible de réserver votre séjour pour l’an prochain et, je vous le garantis, vous en reviendrez enchantés. Moi, je reviendrai assurément!



«Je reviendrai assurément!»


J’ai été invitée gracieusement pour ce séjour par la Réserve faunique Mastigouche et je l’en remercie mais les opinions émises dans cet article reflètent complètement ma pensée. Sincèrement, c’était le paradis!


À voir ou à faire dans la région : suivez les liens ici, ici et ici!



Vous aimez? Épinglez-moi!


vendredi 9 août 2019

Une maison à Perpignan



Une maison à Perpignan
En France Aussi


1892, Monsieur Pierre Bardou, richissime homme d’affaires français décède. Sa fille Jeanne mais surtout son gendre Jules Pams héritent d’une magnifique demeure rue Saint-Sauveur, à Perpignan. C’est le début de l’histoire de l’Hôtel Pams…


Avec quelques jours de retard (haaa les longues fins de semaine d’été où l’on va à la pêche), cet article participe au rendez-vous interblogueurs En France Aussi. Ce rendez-vous mensuel, créé par Sylvie du blogue Le Coin des Voyageurs, invite les blogueurs à faire découvrir chaque premier jour du mois les richesses du patrimoine de la France selon un thème donné. Ce mois-ci, le thème « Beaux châteaux / Belles demeures » a été choisi par Sarah du blogue Soulier Vert.


Rendez-vous au bas de cette page pour savoir comment participer au concours (parce que oui, en plus, il y a un prix à gagner ce mois-ci)!


L’an dernier, je vous amenais déjà à Perpignan ici en vous présentant le Palais des Rois de Majorque, aussi pour le rendez-vous En France Aussi. J’y retourne encore une fois pour vous parler, cette fois, d’une des belles demeures de la ville (et qui constitue un beau coup de cœur touristique avec le Palais, pour moi, dans cette ville), l’Hôtel Pams. C’est la propriétaire du logement que je louais, à quelques pas de là, qui m’avait recommandé la visite. Heureusement, parce que n’en ayant pas vraiment entendu parler jusqu’alors, j’aurais probablement raté la beauté de l’immeuble.




Un peu d’Histoire

Comme dit en introduction, c’est d’abord Pierre Bardou, détenteur d’une fortune familiale obtenue grâce à une entreprise de fabrication de papier à cigarettes, qui se porta acquéreur de la maison en 1852. Au cours des années qui suivirent, il achète aussi les maisons voisines et y installent ses ateliers. À sa mort, quarante ans plus tard, sa fille Jeanne et son influent époux Jules Pams (conseiller municipal, député, sénateur ministre et presque président de la République) reprennent la demeure qu’ils habitaient déjà pour lui imposer d’importantes transformations.

Pams, amateur d’art, a le goût du faste et du beau et son mode de vie bourgeois sera mis à l’honneur dans cette demeure. Il s’adjoint l’architecte Léopold Carlier (à qui l’on doit l’aspect actuel de l’édifice) et le peintre Paul Gervais, déjà renommé à l’époque, qui sublimera les différentes salles de la maison.

Son épouse décède en 1916 et il se remarie avec Marguerite Holtzer qui fera restaurer et paver, après son décès en 1930, le magnifique patio intérieur pour finalement revendre la propriété en 1946 à la ville de Perpignan (qui, entre temps, a vu son adresse officielle passer de la rue St-Sauveur à la rue Émile Zola, changement de nom oblige).




Visite de l’hôtel Pams

L’hôtel Pams est un joyau bien caché de Perpignan, une curiosité méconnue de la ville. Il faut avoir franchi l’entrée pour prendre toute la mesure de l’endroit. De l’extérieur, ça semble un immeuble plutôt banal avec façade sur la rue mais lorsqu’on y entre, toute sa beauté se révèle.

D’abord, ce sont les superbes fresques ornant les murs de l’endroit qui nous frappent. Il avait du talent l’artiste Gervais pour habiller un lieu! C’est d’ailleurs le même artiste qui avait eu la tâche d’orner certaines salles du Capitole de Toulouse qui, on s’en souvient, m’avait complètement éblouie! Puis, en faisant quelques pas, on aperçoit l’imposant escalier, tout en marbre rose et fer forgé, magnifié par la lumière provenant de la verrière tout en haut. Déjà, on remarque la prospérité et le raffinement de l’époque que l’ancien propriétaire a voulu nous faire bien ressentir. Et c’est les thèmes de l’amour et de la séduction qui défilent en dessins tout au long de cette visite.




Les dimensions sont impressionnantes. Particulièrement lorsqu’on atteint la cour intérieure. On mesure ici l’ampleur des bâtiments de l’ancienne usine qui s’y trouvait et qui devait avoir très fière allure. D’ailleurs, n’oubliez pas de chercher ce qui reste des mentions « JOB » (du nom de la compagnie de Bardou) sur les balcons ou les fenêtres. La dernière épouse de Monsieur Pams en avait fait disparaître plusieurs mais il en reste encore.




Entrée gratuite mais attention, l’hôtel est fermé en hiver.


Et sinon à Perpignan?

Je tiens à terminer cet article en vous recommandant de toutes mes forces une excellente adresse à Perpignan pour bien terminer votre visite et où j’y ai pris un de mes meilleurs repas à vie (rien de moins)! À distance de marche de l’hôtel Pams, le restaurant Le Figuier Cal Tap, spécialisé dans la cuisine méditerranéenne, est un petit bijou de la ville dans une petite rue calme et peu fréquentée (7 rue du Figuier). C’est aussi la propriétaire de mon logement qui me l’avait suggéré (décidemment, elle avait du goût). Un menu composé, entres autres, de plusieurs tapas, un gaspacho vert divin et un filet de canette cuit à la perfection qui ont réjoui mon palais! En bonus, un personnel vraiment sympathique et une très agréable terrasse.





Ce mois-ci, le collectif En France Aussi en collaboration avec les Éditions Gallimard vous offre la chance de gagner le guide Châteaux de la Loire. Pour ce faire, vous n’avez qu’à commenter cet article ci-dessous et à indiquer dans les commentaires de la page Facebook du rendez-vous ici lequel des articles vous avez commenté. En plus, sur cette même page Facebook, vous pourrez aussi découvrir tous les articles du mois de mes collègues (et ils sont vraiment tous sympas)! Le règlement complet se trouve ici! Bonne chance!



Si vous aimez Perpignan, vous aimerez peut-être aussi Narbonne que je vous faisais visiter par ici ou Carcassonne que vous retrouverez sans doute sur votre route juste là!

Pour lire les articles des copains sur le même thème, petit détour par ici!



VOUS AIMEZ? ÉPINGLEZ-MOI!