lundi 8 novembre 2021

Québec et sa région : tourisme en trois temps


 

Québec et sa région en trois temps

Patrimoine, nature et bonnes adresses dans la région de Québec


On va tous, à intervalle plus ou moins régulier, dans la ville de Québec pour un long week-end et avec raison. La capitale, nommée au patrimoine mondiale de l’UNESCO grâce à son quartier historique et ses fortifications uniques en Amérique du Nord, est toujours belle et lumineuse. Mais on s’arrête plus rarement dans la grande région de la capitale nationale qui mériterait pourtant qu’on s’y pose pour toute la durée des grandes vacances parce qu’elle regorge d’activités originales, de rendez-vous culturels et historiques, de paysages remarquables et d’adresses gourmandes plus délicieuses les unes que les autres. On ne se prive donc pas d’aller à Québec aussi souvent que possible (comment se lasser de cette ville!) mais n’oublions pas la grande région de la capitale nationale...


Québec, capitale nationale

J’aime Québec. J’aime vraiment beaucoup la ville de Québec. Je juge même qu’elle est l’une des plus belles villes du monde et ce, peu importe la saison. Certains esprits critiques (ou mal intentionnés volontairement!) pourraient dire du Vieux-Québec et du quartier du Petit-Champlain, principaux lieux de la ville prisés des visiteurs, qu’ils ne sont que de jolis décors colorés et bien conservés, faits sur mesure pour les touristes. Mais lorsqu’on s’attarde à son passé, traîner sur ses pavés (et ses pelouses) sur lesquels s’est inscrite l’histoire de l’Amérique française est d’une incroyable richesse. J’aime m'y balader, été comme hiver, au hasard de ses rues étroites en lisant les affiches historiques aux façades des bâtiments pour connaître l'histoire derrière les murs et les noms des anciens propriétaires. Parfois, un personnage d'une autre époque, sorti tout droit de nos livres d'histoire, se pointe sur l'une d'elles. Et j'aime, lorsque le temps le permet, m'attabler pendant des heures à une de ses nombreuses terrasses. Bref, j'aime Québec parce que chaque fois que j'y vais, la ville me pousse au flânage, à ralentir, à apprendre. Lentement.






Une visite patrimoniale de la ville passe par la Place Royale, lieu de naissance de la Nouvelle-France où Champlain fonda le premier établissement du Saint-Laurent. Avec Notre-Dame-des-Victoires, plus vieille église du Canada, à une extrémité de la place et ses belles terrasses qui la bordent, on s’y arrête pour s’imprégner de l’endroit et imaginer son quotidien aux débuts de la colonie. Bon à savoir, l’actuelle pandémie empêchant les touristes de s’y rendre aussi nombreux qu’à l’habitude, le quartier est devenu moins fréquenté et encore plus agréable. Hâtez-vous d’en profiter!



Comment parler de Québec sans mentionner son ultime emblème qui domine le fleuve et la ville du haut de ses 128 ans ?!? La flamboyance de son architecture si photogénique (la rumeur veut qu’il soit l’hôtel le plus photographié au monde), ses couleurs reconnaissables immortalisées tant de fois lors de grands événements au cours des ans et sa prédominance sur le paysage de la ville peu importe où l’on se trouve, en on fait un passage obligé de la capitale. Je ne l’ai pas encore nommé mais vous savez déjà qu’il s’agit du Château Frontenac! On oublie souvent que son passé en fait le symbole du tourisme au pays. Sa construction fut commandée par le chemin de fer Canadien Pacifique qui souhaitait encourager les riches canadiens à voyager à travers tout le pays en leur proposant une série d'hôtels de luxe situés dans certaines grandes villes se trouvant le long du trajet. Ne soyez pas intimidés, entrez-y, ses murs affichent des pans complets de l’Histoire du château. Et il faut aussi arpenter la terrasse Dufferin pour s’informer davantage sur son ancêtre, le château Saint-Louis.


La nature à Québec, on la trouve aux Plaines d’Abraham pour s’y évader le temps d’un pique-nique (ou d’une sortie de ski de fond en hiver). Tirant son nom du premier propriétaire qui y faisait paître son bétail, Abraham Martin, les terres sont devenues le théâtre de la célèbre bataille de 1759 entre Anglais et Français pendant la guerre de Sept Ans où le commandant Montcalm et ses troupes ont lamentablement échoué à les sauver des mains britanniques. Des plaines, on rejoint la citadelle d’un côté, en longeant le Cap Diamant et en profitant de la beauté du fleuve et de l’autre, le Musée national des beaux-arts du Québec. Et c’est certainement la plus belle porte d’entrée sur la ville!




Où manger et boire à Québec?

Brasserie Les Mordus (57 rue Ste-Anne) : Parfaitement dans l’esprit des brasseries françaises, celle-ci se spécialise dans les poissons et fruits de mer. Une carte variée qui fait la part belle aux produits d’ici.


Le Graffiti (1191 Ave. Cartier) : Une cuisine française et italienne soignée et une belle terrasse à l’ambiance bien vivante.

La Maison Smith (Plusieurs succursales dont une sur la Place Royale) : Une excellente petite chaîne de cafés locaux qui sert aussi sandwichs et viennoiseries et qui propose des cafés aux grains torréfiés à l’île d’Orléans.

Resto-pub Q-de-Sac (10 rue du Cul-de-Sac) : Pour cette rue aux parapluies intensément touristique, il s’agit d’un resto au bon rapport qualité-prix et à la cuisine honnête.

Le Lapin Sauté (52 rue du Petit-Champlain) : Une bonne cuisine du terroir à la très belle terrasse et au service impeccable.


La Cour arrière du Festibière (84 rue Dalhousie) : La terrasse la plus in en ville pour prendre l’apéro littéralement les pieds dans l’eau (ouvert en été seulement).



Où dormir à Québec?

Auberge Internationale de Québec (19 rue Sainte-Ursule) : Idéalement située au coeur du Vieux Québec, un bistro sympathique, des dortoirs ou des chambres privées entre de vieux murs gardant les secrets du passé.



Monsieur Jean (2 rue Pierre-Olivier-Chauveau) : Hôtel de luxe du Vieux Québec, ce nouveau venu promet une expérience surprenante mais toujours très classe à ses clients.  



La Jacques-Cartier

J’avais très hâte de vous parler de la région touristique de la Jacques-Cartier et plus particulièrement de Stoneham-et-Tewkesbury où je me suis arrêtée à deux reprises au cours des deux derniers étés pour découvrir des parcs qui m’appelaient depuis longtemps. C’est donc, avant tout, une destination plein air à quelques kilomètres de la ville qui s’offre à nous par ici.




Et la nature n’est vraiment pas plate dans le coin! Au parc des Marais du Nord, elle est particulièrement vivante avec sa faune grouillante de partout le long de ses sentiers pédestres qui côtoient autant la forêt, les méandres du marais ou le lac St-Charles. Milieu naturel d’exception, c’est l’endroit idéal pour s’élancer en canot sur la rivière des Hurons ou s’initier à l’ornithologie. Et grâce à mon amie Mel du blogue Et si on jasait, qui habite tout près de là, j’ai pu expérimenter le kayak dans les marais, ce qui fut un de mes moments chouchou de l’été 2020. Nul besoin de vous dire que je vous recommande fortement la location d’une embarcation à l’accueil du parc, c’est la meilleure façon de s’approcher de cet écosystème unique!




Un de nos grands parcs se retrouve aussi sur ce vaste territoire. Le Parc National de la Jacques-Cartier, je voulais y entrer depuis longtemps. Avec ses paysages typiques de la province et facilement accessible de Québec, sa vallée mérite d’être qualifiée de grandiose. Évidemment, pour moi, grand parc rime avec rando! La randonnée-vedette du parc, c’est celle du sentier des Loups, classée difficile et habituellement fort achalandée. J’ai préféré m’aventurer dans le sentier de l’Éperon. De niveau intermédiaire, je l’ai toutefois trouvé relativement facile et il offre de superbes vues sur la vallée et la rivière tout en nous racontant l’histoire du parc. Et terminer l’après-midi en cassant la croûte au bord de la rivière constitue une journée parfaite!




Et le patrimoine dans tout ça? C’est du côté de Tewkesbury qu’il faut se diriger, plus précisément sur le site patrimonial de la chapelle de Saint-Jacques-de-Tewkesbury puisque c’est l’endroit même où furent fondés ce qui s’appelaient autrefois les Cantons-Unis dès la fin du XVIIIe siècle. On y trouva d’abord la première ferme du territoire qui devint par la suite une église anglicane dont la forme architecturale a été préservée malgré les rénovations au bâtiment. Exactement le genre de découverte que j’aime faire en voyage, pas vous?




 

Où manger et boire dans la Jacques-Cartier?

Pascal le Boulanger (4 Avenue Tewkesbury, Stoneham) : Boulangerie, oui mais pas seulement! Pâtisseries alléchantes et viennoiseries, sandwichs de qualité, prêt-à-manger, c’est un arrêt obligé sur la route du parc national.


Microbrasserie La Souche (22, 1ère Avenue, Stoneham) : Des bières qui s’inspirent de la nature environnante et un resto qui met en valeur le terroir local. Un arrêt obligé au retour de la rando!



Où dormir dans la Jacques-Cartier?

Manoir du Lac Delage (40 Avenue du Lac, Lac Delage) : Un bel endroit sur un vaste terrain au bord du lac et une foule d’activités sur place, des chambres confortables, un spa et un restaurant intéressant. On se croirait presque dans Dirty Dancing!


Parc National de la Jacques-Cartier (103 Chemin du Parc-National, Stoneham-et-Tewkesbury) : Camping, prêt-à-camper ou chalet au bord de la rivière, du plus rustique au plus moderne, les choix pour passer quelques nuits directement dans le parc sont multiples et assurent calme et feux de camp.




Wendake

Lorsqu’on s’arrête à Wendake, c’est pour s’offrir un séjour de luxe, de bonne bouffe mais surtout, pour s’imprégner de la culture huronne-wendate de belle façon. L'Hôtel-Musée des Premières Nations, au chic raffiné et à l'architecture remarquable est certainement, selon moi, l'un des plus beaux hôtels du Québec! Son restaurant La Traite, au décor sobre mais chaleureux, est un petit bijou gastronomique qui revisite la culture culinaire autochtone.

On peut aussi y faire l’expérience de la maison longue, après avoir franchi sa haute palissade défensive, en y dormant ou en participant à une visite guidée qui nous instruit beaucoup sur l’Histoire, les coutumes et les légendes de ce peuple.

Pour en lire plus sur Wendake, c’est ici!



 

Portneuf

En juin dernier, j’ai atterri à Deschambault-Grondines, dans la région de Portneuf, pour la toute première fois. Oh! J’avais bien déjà aperçu l’invitation à m’y rendre en bord de route en traversant la 40 jusqu’à Québec mais je ne m’y était jamais arrêtée. En sortant de l’autoroute pour rejoindre le Chemin du Roy qui longe le fleuve (et où le roi n’a jamais mis les pieds!), j’ai tout de suite constaté mon erreur. Le coin regorge de petits trésors patrimoniaux, possède une route gourmande diversifiée et effervescente, j’y ai rencontré un accueil exceptionnel et des sourires partout.



Lorsqu’on s’intéresse à l’Histoire et au patrimoine du Québec, suivre le Chemin du Roy devient un incontournable. C’est tout aussi vrai lorsqu’on est dans la région de la Capitale nationale et lorsqu’il traverse le comté de Portneuf. Les découvertes qu’on y fait relèvent de l’inédit. Et où il y a un beau bâtiment patrimonial à voir à proximité, je ne peux m'empêcher d'aller y jeter un coup d'oeil. Ce fut le cas du vieux presbytère de Deschambault, construit en 1816 sur un site protégé pour sa valeur archéologique et qui domine le fleuve et le cap Lauzon. Et lorsqu’on s’approche de la falaise, on imagine les femmes des anciens navigateurs natifs du coin qui surveillaient d’ici le passage de leur mari ou de leurs fils sur le Saint-Laurent.



Deuxième arrêt sur la route : le Moulin de la Chevrotière le passé se marie au présent. Un joli site où fut érigé un moulin datant de 1802, qui servait à moudre le grain de la seigneurie et qui présente aussi des expos. Juste devant, un pont à l’architecture éclatée, une œuvre de Florent Cousineau, inaugurée en 2009, qui chevauche la rivière de la Chevrotière sur un ancien tronçon du chemin du Roy. Le mélange des époques y est vraiment réussi, je ne regrette pas le petit détour.




Partir en rando dans le Parc régional de Portneuf, c'est réunir plein air et patrimoine (comme quoi Portneuf est vraiment choyé de ce côté) en traversant une ancienne canalisation qui conduisait l'eau jusqu'à une vieille centrale hydroélectrique toujours présente sur les lieux. Une rando originale avec un sentier bien plus long que je ne le croyais au départ, le long de la rivière Ste-Anne. On peut aussi s’élancer au creux des gorges de la rivière dans l’embarcation de son choix et à regarder les volontaires prendre le départ, j’ai eu bien envie de tenter l’expérience une prochaine fois!



L’autre parc visité pendant ce séjour fut celui de la Réserve naturelle du Marais-Léon-Provancher à Neuville qui, comme son nom le dit, est un endroit parfait pour admirer flore et faune de la région puisqu’il a comme mission première d’en protéger la diversité. Au bord du marais, les pépiements résonnent de partout et les canards s’ébattent nombreux sur l’eau. Et lorsque je m’enfonce un peu dans la forêt, j’ai la surprise d’apercevoir un chevreuil s’enfuir entre les arbres. Quel bon moment qui met tous les sens en éveil! Amants de la nature ou parents de petits curieux, c’est pour vous!




 

Où manger et boire dans Portneuf?


Bistro la Ferme (297 Chemin du Roy, Deschambault-Grondines) : Certainement une des meilleures cartes de la région où l’on mange avec vue sur le fleuve. De l’entrée au dessert en passant par le service, tout y est soigné et de qualité.


Boulangerie le Soleil Levain (234 Chemin du Roy, Deschambault-Grondines) : Une boulangerie artisanale incontournable et l’endroit parfait pour déjeuner ou dîner puisqu’elle propose, en plus des viennoiseries et d’une grande variété de pains, des pizzas, paninis et salades.


LpB – La p’tite Brûlerie (109 rue de l’Église, Deschambault-Grondines) : Café et micro-torréfacteur, il sert d’excellents cafés bios et équitables. J'ai passé une heure, tous les matins, sur sa petite terrasse ombragée, à quelques pas du fleuve et c'était, chaque fois, des moments de bonheur!


Julie Vachon Chocolats (243 Chemin du Roy, Deschambault-Grondines) : Pas seulement une chocolatière qui fait saliver mais aussi une crèmerie décadente. Les barres à la noix de coco et les tortugas, j’en rêve encore!

Microbrasserie Les Grands Bois (415 rue Tessier Est, St-Casimir) : Logée dans un ancien cinéma (un superbe bâtiment de briques rouges) et dotée d’une magnifique terrasse au bord de la rivière Ste-Anne, cette microbrasserie mérite qu’on s’y arrête. Coup de coeur pour leur bière vedette, la Superpause, une IPA aux arômes tropicaux et la Hully Gully, une sour pale ale.


Où dormir dans Portneuf?

Auberge de l’Ouest (264 Chemin du Roy, Deschambault-Grondines) : L’Auberge de l’Ouest, c’est un petit cocon familial au coeur de Deschambault où je pouvais laisser la voiture et partir explorer la municipalité à pied. C’est un dortoir magnifique, des chambres privées intimes, une belle terrasse festive pour prolonger les soirées ou déjeuner au son des oiseaux le matin. C’est un endroit coup de coeur de mon été!




Parc régional naturel de Portneuf (423 rue Principale, Saint-Alban) : Parce que le prêt-à-camper, c’est aussi ma tasse de thé, le parc offre la location d’une vingtaine de tentes de style prospecteur (certaines en été seulement, d’autres toute l’année) pour un réveil en pleine nature.


 

Mon séjour à Portneuf eut lieu dans le cadre d’un partenariat avec Pak-Sak mais les opinions émises ici demeurent les miennes.



La Côte-de-Beaupré

Bien connue pour plusieurs de ses attraits touristiques, on se pose sur la Côte-de-Beaupré pour le Parc de la Chute-Montmorency, le Mont Ste-Anne et le canyon du même nom, sans oublier la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, lieu de pèlerinage le plus ancien en Amérique du Nord, à l’intérieur faste et inégalé.

Côté nature, on se dirige vers la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente pour observer de très près plus de 180 espèces d’oiseaux dont certains à statut précaire mais surtout pour être au premier rang pour le retour des parulines et des grandes oies blanches au printemps.

Un peu plus sur la Côte-de-Beaupré par là!



 

 

Alors, la région de Québec? On y va pour une semaine complète la prochaine fois?

Voyages effectués principalement en 2020 et 2021.


Pour plus d’information, je vous conseille de consulter le site de l’office de tourisme de la région, Québec cité.


VOUS AIMEZ? ÉPINGLEZ-MOI!


2 commentaires:

  1. voilà qui fait resurgir très fort mes envies de découverte de Québec!

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    1. Entre villes et grands espaces, tu peux combler toutes tes envies!

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