Petit guide pratique
et bien personnel
Vous
le savez peut-être déjà, la Nouvelle-Orléans est reconnue comme une des meilleures destinations américaines (et même
internationales) en matière de gastronomie.
Ce fut même un peu (beaucoup!)
pour cette raison que je l’ai choisie cet hiver. Mélangeant
des influences américaines, créoles, cajuns, françaises et espagnoles, sa
cuisine se découvre à coup de mets parfaitement épicés, de saveurs marines, de
viandes surprenantes et de gourmandises sucrées. Pour ce dernier opus
qui clôt ma série sur cette ville unique, je vous dresse une liste de tous ces
délices qui se sont retrouvés sur mon chemin et les endroits où je les ai
dégustés. Et on peut dire que le dicton de la ville est de circonstance pour
cet article : « Laissons les bons temps
rouler »!
Petit guide de
la gastronomie Néo-Orléanaise
Les
plats typiques de la ville sont multiples et légendaires! Dans plusieurs
établissements, vous pourrez tenter les expériences culinaires suivantes :
Le
po’boy : sandwich garni de viandes
froides, de bœuf rôti ou de fruits de mer frits servis dans un pain baguette.
Le nom vient de la contraction des mots « poor boy » (pauvre garçon).
Plat qui s’adressait d’abord à une classe plus pauvre, il est devenu un riche
représentant de la tradition louisianaise.
Le
jambalaya : spécialité
culinaire à base de riz créole épicé auquel on ajoute de la saucisse, des
crustacés ou des huîtres. Plat tellement reconnu mondialement que même Hank
Williams en a fait une chanson!
Les
muffulettas : sandwich typique
de la ville créé par ses immigrants italiens et garni de viandes froides
italiennes, de fromage et parfois, d’olives. Les plus célèbres sont vendus au Central
Grocery (923 Decatur Street), lieu original de leur création mais
attention, la demi-portion est souvent suffisante pour 2 personnes.
Le
gumbo : ragoût tirant ses
racines de la Louisiane française composé habituellement de tomate, de volaille
ou de crustacés et servi sur du riz dans un bouillon épicé. J’y avais goûté
lors de mon passage à Bâton-Rouge, quelques jours plus tôt (article sur cette ville à suivre bientôt!)
et je m’excuse à l’avance, mais je n’ai pas été tout à fait emballée (ça arrive!).
Les
beignets : Gourmandise par
excellence de la Nouvelle-Orléans! Pâte soufflée et frite sur laquelle on
saupoudre du sucre à glacer. Le Café du monde (800 Decatur Street,
French Market) est l’endroit reconnu mondialement pour les déguster. La file
d’attente étant toujours très (trop!)
longue, j’ai une autre adresse ci-dessous à vous proposer.
Mes adresses
gourmandes testées et approuvées
(ou petit complément aux guides de voyage!)
Je
vous les livre pêle-mêle, selon les quartiers visités aux quatre coins de la
ville. Les prix indiqués pour les restaurants sont approximatifs d’un repas
simple (entrée et plat principal) pour une personne sans alcool et en dollars
américains. À mentionner : plusieurs cartes proposent des plats
végétariens (j’ai même été très surprise
d’y voir un aussi grand nombre d’établissements en proposant!).
801 Royal : Mon
premier repas à la Nouvelle-Orléans fut dans un petit pub croisé par hasard sur
Royal Street, au numéro 801 et j’ai su immédiatement que la gourmande que je
suis serait choyée dans cette ville. Portant le nom de son adresse, le 801
Royal, j’ai dégusté du poulet frit digne de mention. Il faut savoir que le
poulet frit à la Nouvelle-Orléans est une institution offert dans la plupart
des fast-foods mais celui-ci était
particulièrement bon et juteux. J’y ai aussi découvert que dans cette ville,
les bloody caesars sont excellents et
garnis bien différemment de chez-nous! Environ $30
801
Royal Street, Vieux Carré Français
Sucré : Pâtisserie
du quartier français également rencontrée au hasard d’une promenade matinale
alors que j’avais un petit creux. Ça tombait bien, la vitrine où s’affichaient
aux regards les macarons colorés de la boutique m’a tentée instantanément! J’ai
opté pour une dégustation de chocolats aux couleurs du carnaval et d’un thé
réconfortant en cet avant-midi frisquet mais tout me faisait envie. On y vend
aussi des glaces, des gâteaux et des guimauves faites maison.
622
Conti Street, Vieux Carré Français
Café Amélie : Parce
que j’avais envie d’un repas plus chic et de découvrir une belle adresse de la
ville, j’ai soupé un soir au Café Amélie. À l’arrivée, on remarque sa
magnifique terrasse où il doit être très agréable d’étirer l’heure du lunch
lors des beaux jours. Ce fut un excellent choix. On y trouve quelques plats
traditionnels mais on y mange surtout une cuisine européenne. La soupe de
lentilles était délicieuse et les pâtes du jour étaient exactement ce dont j’avais
envie ce soir-là! Juste à côté, vous trouverez la Petite Amélie, petite sœur du restaurant au menu plus abordable.
Environ $40
912
Royal Street, Vieux Carré Français
Royal Praline
Company :
Boutique où sont vendues les fameuses pralines, ces bonbons représentatifs de
la Nouvelle-Orléans faits de crème, de sucre et de pacanes. Vous en trouverez
partout dans cette ville mais mes pas m’ont portée jusqu’ici pour y goûter.
C’est le cadeau idéal à ramener à la maison!
300
Royal Street, Vieux Carré Français
Café Maspero : C’est
en revenant des bayous, alors que j’étais légèrement frigorifiée, que je suis
entrée dans le premier restaurant rencontré et ce fut le Café Maspero. Le
restaurant propose des classiques de la cuisine créole et cajun à petits prix.
C’est un endroit animé et couru dans un décor rappelant les anciennes grandes brasseries
parisiennes. La soupe à l’oignon gratinée que j’ai choisie pour me réchauffer
était épatante. Mention spéciale à la très sympathique serveuse qui m’a
gentiment recommandé de me contenter de la petite portion de jambalaya et m’a
ainsi fait épargner quelques dollars! Environ $15
601
Decatur Street, Vieux Carré Français
Magazine Po’boy
Shop :
Après un avant-midi à sillonner Garden District, alors que je finissais ma
tournée du chic quartier par la rue Magazine, je suis tombée sur cet endroit
parfait pour un lunch abordable et sans chichi que l’on commande directement au
comptoir. Ici, vous êtes véritablement dans l’antre du po’boy décliné sous
toutes ses formes. Ma salade d’huîtres frites n’était pas piquée des vers non
plus! Environ $12
2368
Magazine Street, Garden District
Morning Call
Coffee Stand :
Une belle terrasse au cœur du City Park, une institution vieille de près de 150
ans, les fameux beignets au sucre offerts 24 heures sur 24 et sans file
d’attente, il ne m’en fallait pas plus pour que je m’y attable par une
magnifique journée de janvier! Tous les grands classiques de la cuisine
louisianaise y sont également proposés. Attention, on n’y accepte que l’argent
comptant. Environ $10
56
Dreyfous Drive, City Park
Buffa’s : Établi
depuis 1939 sur la belle avenue Esplanade, ce sympathique resto-bar présente un
menu caractéristique de la cuisine américaine composé d’une longue liste de
burgers gourmands. J’y suis entrée alors que l’équipe locale de football jouait
un match crucial de séries diffusé sur les écrans du restaurant.
Résultat : une ambiance survoltée et conviviale! L’endroit reçoit aussi
presque quotidiennement des groupes musicaux. J’y ai testé l’alligator à
l’étouffée sur les conseils du chef qui qualifiait sa plus récente création de
carrément géniale et il avait bien raison! Environ $15
1001
Esplanade Avenue, À la limite du Vieux Carré Français et du Quartier Marigny
Marigny
Brasserie :
J’y ai passé ma toute dernière soirée à NOLA et en suis repartie bien peinée de
devoir quitter. Un de mes coups de cœur dans cette ville sur la festive
Frenchmen Street! Un décor élégant, une cuisine d’inspiration européenne à
laquelle se marie à merveille les saveurs sud-américaines, des cafés Baileys
pour terminer la soirée accoudée au bar accompagnée d’un talentueux groupe de jazz
et vous comprendrez mon bonheur éphémère! Et puisque j’allais repartir sans
avoir encore dégusté l’écrevisse emblématique, j’ai plongé tête première dans
les plats mettant ce petit crustacé en vedette! Environ $35
640
Frenchmen Street, Quartier Marigny
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Ma Nouvelle-Orléans
Dans les bayous
Le jour où je me suis prise pour Scarlett O'Hara