SENSATIONS
À NOLA...
OU
MES PREMIÈRES IMPRESSIONS DE LA NOUVELLE-ORLÉANS!
Dès
que j’ai débarqué à la Nouvelle-Orléans
(qu’on surnomme aussi NOLA, contraction de Nouvelle-Orléans
et Louisiana), je savais que cette ville ne me laisserait pas indifférente.
Tout y est mis en place pour émousser nos sens. Et l’expression « plus
grande que nature » y prend tout son sens. Je serais bien incapable de
vous la décrire en un seul mot (ni même
en 2 ou 3 d’ailleurs) parce qu’elle possède trop de visages différents. Je
l’ai souvent adorée mais je l’ai aussi, à certains moments, détestée! Elle m’a
amusée, engourdie, exaspérée, éblouie, fatiguée, étonnée mais toujours, elle a
su me captiver, m’émouvoir et m’ensorceler.
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Sûrement le coin de rue le plus photographié de NOLA! |
À
chaud (tellement à chaud que je débute
l’écriture dans l’avion qui me ramène au pays), selon mes notes et pensées
déposées à mon journal de bord au cours de ces cinq jours passés au cœur de
cette ville, je vous livre ici quelques impressions de cette première rencontre
avec NOLA, toutes en sensations multiples (et
en photos, bien sûr)!
Évidemment,
lorsqu’on parle d’éveil des sens à NOLA, on pense immédiatement à la musique.
Cette ville est sans contredit le berceau musical de l’Amérique où se mélangent
toutes ses influences historiques : blues, jazz, folk, cajun ou rock. De Fats Domino à Louis Armstrong en passant par Elvis ou Janis. Et
la musique se trouve réellement partout, à chaque coin de rue, derrière chaque
porte et c’est joie de la découvrir si vivante, palpitante et créative.
Contrairement
à plusieurs, la légendaire Bourbon
Street ne m’a pas rebutée, principalement pour cette raison. Elle reste
amusante par ce condensé de sons et de sensations qu’elle offre. Les cris des
rabatteurs tentant de nous attirer dans leurs établissements participent à
l’atmosphère particulière des lieux. C’est festif et décadent à la fois et ça
m’allait très bien ainsi! Mais oui, c’est vrai, elle dégage aussi l’impression
de tristesse qui vient irrémédiablement avec cette décadence. Parce que
sachez-le, NOLA est festive, oui, mais aussi brute, franche et directe. Ici,
pas de décor de carton-pâte : la débauche est présente et ne se cache pas.
Elle contribue même à la légende. On s’y sent vivant, complètement et sans
faux-fuyant. Reste qu’il est aussi choquant d’apercevoir ces tentes plantées
sous les bretelles d’autoroutes alors qu’à quelques kilomètres de là, les
touristes se vautrent dans des plaisirs impudiques.
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La légendaire Bourbon Street |
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Royal Street, plus chic que sa voisine Bourbon mais tout aussi festive! |
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Frenchmen Street du Faubourg Marigny: fréquentée par les locaux et où j'ai passé une soirée particulièrement amusante!
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Scènes de rues à NOLA |
Les
sensations de NOLA passent donc aussi par la vision qu’elle propose aux
visiteurs de passage. Dès mon arrivée, mon regard ne peut se poser et il en
sera de même pendant toute la durée de mon séjour. Mes yeux se portent d’un
balcon ouvragé à l’autre, d’une façade rose à la jaune d’à côté, d’un néon
accrocheur à celui de la boutique voisine. On garde la tête haute ici pour ne
rien manquer. La Nouvelle-Orléans est peut-être âgée mais elle sait se faire
belle et colorée.
Et
ses nombreux décors changeants participent à rendre la ville énigmatique et
surprenante. Qu’elle soit historique, toute de fer forgé et d’inspiration
espagnole. Ou plus lugubre, protégeant des secrets centenaires. Ou typiquement américaine avec ses hauts buildings modernes. Ou si
naturelle par ses dizaines d’oiseaux nous tenant compagnie dans ce magnifique
City Park. Elle surprend indéniablement notre œil. Surtout positivement mais
parfois de manière plus négative, notamment le long des berges du majestueux
Mississippi qui pourrait être si attrayant mais qui se révèle finalement plutôt
décevant et beaucoup trop industriel.
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Entretien avec un vampire... au cimetière Lafayette |
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Magnifique City Park (il y avait même des cyyyygnes!!!) |
New-Orleans
représente également un contraste frappant avec tous ses noms de rues ou de
commerces francophones mais où plus personne ne parle la langue malheureusement.
C’est aussi une humidité constante qui fait que le froid de janvier nous
transperce et nous décourage parfois. Oui, je suis frileuse de nature mais tout
de même rompue aux grands froids du Québec et aux façons de les contrer. Mais
je me souviens d’une journée où j’ai été imprégnée de cette frilosité (malgré tout mon accoutrement!) qui m’a
laissée exténuée (un salut spécial à tous
ceux qui m’ont accompagnée dans les bayous et qui étaient bien moins vêtus que
moi!). Vivement cette chaude et délicieuse soupe à l’oignon à mon retour en
ville au Café Maspero!
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Ne vous fiez pas au beau ciel bleu, il peut faire froid dans les bayous! |
La
ville peut aussi mettre notre patience à rude épreuve (ok, je confesse ici mon impatience face aux longues files d’attente et
aux trop-pleins de gens qui bousculent tout sur leur passage). Ce n’est
pas toujours facile de se frayer un chemin sur certaines rues. Et si vous aviez
vu la longueur de la file simplement pour accéder à l’entrée du renommé Café du
Monde (où j’ai essayé d’entrer par trois
fois, rien de moins), vous comprendriez pourquoi je me suis rabattue sur
mon guide de voyage pour trouver un autre endroit où déguster les illustres
beignets sucrés! J’ai donc toutefois toujours réussi à dénicher des endroits
plus calmes et j’ai toujours pu obtenir une table (ou un coin de bar) où j’en avais envie. Ne vous en faites pas trop,
dans mes prochains articles, je vous parlerai de mes coins favoris où la foule
est moindre lorsqu’on a envie de profiter tranquillement du moment présent.
Enfin,
la Nouvelle-Orléans c’est tout spécialement ses goûts et ses odeurs
emblématiques toujours prêts à mettre nos sens en alerte. L’odeur du sucre présente à Laura Plantation, celles du café et des fameux beignets
qui nous ouvrent l’appétit devant le Café du Monde (alors imaginez d’autant plus mon agacement de ne pouvoir y entrer),
la fragrance des rosiers dans les parcs, celle de la friture présente dans
plusieurs plats ou celle encore du goudron qu'on s'empresse de verser dans ses rues pour les embellir à la veille de Mardi Gras!
Les
saveurs de NOLA ont évidemment happé mes sens de plein fouet. Toujours la bonne
dose d’épices dans chacun des mets (et de
tabasco, emblème de l’état!), toujours ces cocktails non seulement
alléchants mais infiniment excellents et toujours la saveur à l’état pur de
chacun de ces plats créoles ou cajuns : délicieux jambalaya, poulet frit
croustillant, goût de mer de l’écrevisse ou parfaite tarte aux pacanes (mais je passe mon tour pour le gumbo pour
lequel je n’ai pas du tout accroché)! Le chef et critique bien connu
Anthony Bourdain a déjà déclaré que NOLA était une extase culinaire et il avait
bien raison!
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Tout "5 à 7" qui se respecte débute par un bloody ceaser "special" à NOLA |
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Les chocolats aux couleurs du carnaval de chez Sucré |
Je
vous ai jeté au visage toutes mes impressions et ces sensations sur la ville
aussi crûment que NOLA peut l’être. Je ne cherchais pas à vous faire désirer
cette ville à tout prix. Il faut la découvrir par soi-même pour s’en faire une
idée. Mais comme je le prévoyais, elle ne laisse jamais indifférent. Si j’ai
piqué votre curiosité, j’aurai accompli la mission que je m’étais donnée par
cet article en espérant que vous aurez envie de me suivre prochainement dans la
suite de mon aventure louisianaise puisque je vous reviendrai bien évidemment
avec de prochains billets pour mieux vous faire connaître tous ces lieux
visités. Je vous parlerai de tous ces énormes coups de cœur qui ont croisé ma
route (et des petites déceptions aussi!)
et de toutes les bonnes adresses où j’ai posé mon sac à dos. Soyez indulgents,
j’ai tellement de choses à vous raconter et à vous montrer! Alors, on se dit à bientôt??!!