Balade à Narbonne
Narbonne fut un coup
de tête dans mon parcours en France.
Plus la fin approchait, plus je devais décider et réserver les dernières
destinations où je m’arrêterais avant de rejoindre Toulouse où j’avais déjà
prévu de terminer ce voyage (le billet de
retour ayant été acheté au préalable). J’avoue avoir longtemps hésité entre
plusieurs villes mais, la fatigue aidant, j’ai choisi de ne pas m’évader trop
loin et d’éviter les longs déplacements. C’est ainsi que je me suis retrouvée à
Narbonne dans l’historique
département de l’Aude. D’autant plus
que j’avais très envie de voir Gruissan, sa voisine. Pour les français, c’est un endroit bien fréquenté, reconnu
pour ses plages mais pour nous, québécois, la ville demeure plutôt méconnue et surtout,
elle est bien plus qu’une simple station balnéaire.
Je
ne connaissais pas vraiment Narbonne
et j’avais manqué de temps pour m’informer un peu plus avant mon arrivée. Je me
suis donc dit que je verrais bien un coup sur place ce que je pourrais bien y
faire et y voir (et à l’office de tourisme qui fut mon
premier arrêt par un début d’après-midi après être débarquée à la gare,
traînant ma valise derrière moi). J’avais
surtout l’intention de la découvrir lentement en me baladant au hasard de ses
rues. Et son charme a opéré!
«J’avais
surtout l’intention de la découvrir lentement en me baladant au hasard de ses
rues.»
Voyage dans le temps
à Narbonne
Première
découverte narbonnaise : le Palais
des Archevêques et la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur. Mais comme
cet ensemble monumental est impressionnant! Je résidais tout à côté et je me
suis extasiée maintes fois en en faisant le tour. C’est un véritable retour au
Moyen-Âge gothique auquel je fus conviée. Passant
d’une salle magnifiquement parée à une cour intérieure du palais, admirant les
chapelles et le trésor de la cathédrale, leurs détails et leurs œuvres d’art, l’endroit
est un incontournable d’un séjour à Narbonne. Il faut savoir que le Palais
est le deuxième plus grand palais épiscopal du pays après Avignon alors, il avait tout pour me plaire! Et si vous êtes
chanceux comme moi, en entrant dans la salle du Trésor de la cathédrale, vous
aurez peut-être droit, vous aussi, à un gentil grand-papa expliquant à ses
petits-enfants le phénomène acoustique qu’on peut y constater et vous saurez
donc tout sur cette particularité!
Je
suis aussi montée dans la tour du donjon
du palais, haute de 42 mètres et qui offre une vue imprenable sur la ville
depuis sa terrasse. En m’y présentant dès l’ouverture (10h00, ce qui n’est pas si tôt que ça), j’ai pu faire la visite
complètement seule, sans touriste gênant s’incrustant partout ou désirant à
tout prix garnir leur compte Instagram des plus improbables poses! Et en
sortant, faire une pause-café sur l’une des terrasses de la place de l’hôtel de
ville tout en bas nous donne une autre perspective sur ces bâtiments.
Qu’est
ce qui m’a menée jusqu’à la basilique
Saint-Paul? Du temps devant moi, du soleil plein le ciel, une photo de son
architecture intrigante sur la petite brochure de l’office de tourisme et cette
phrase «son bénitier à la grenouille est
célèbre»! Pourquoi ne pas marcher un peu pour aller voir cette fameuse
grenouille! En fait, après avoir mis les pieds dans l’enceinte de l’église,
j’ai bien failli la rater cette grenouille de bénitier (oui, il y aurait un certain lien entre elle et l’expression)! C’est qu’elle est passablement intéressante
cette basilique reposant sur les vestiges de son ancien cimetière paléochrétien
que l’on peut aussi visiter.
Voyage en Italie à
Narbonne
Avec
son long canal de la Robine qui
traverse la ville et ses promenades bordées de grands arbres des deux côtés, soit
le Cours Mirabeau et la Promenade des Barques, j’avais
l’impression de me retrouver en Italie en plein Narbonne. Et lorsque j’ai
aperçu le Pont des Marchands qui
enjambe le cours d’eau, un des rares pont habités de France, l’illusion fut
complète! Fleuri et parfait pour une balade fraîcheur, le longer à partir du
Pont de la Liberté et jusque du côté du Quai Dillon en s’arrêtant manger une
glace face au bureau de l’office de tourisme était parfaitement dans le ton!
Il
est aussi possible de s’immerger complètement dans la Rome antique à Narbonne
en visitant le Musée de l’Horreum. Bon,
ici, je l’avoue, c’est surtout le nom qui a piqué ma curiosité (mon latin étant loin derrière) et
j’imaginais bien d’autres choses de ces galeries souterraines. Construites au 1er
siècle avant notre ère, il s’agit en fait d’un possible ancien entrepôt creusé
à 5 mètres sous la terre et dont les nombreuses ramifications sont encore, pour
la plupart, inconnues des archéologues. L’ensemble
actuellement ouvert au public est très bien préservé et a réussi à assouvir
cette curiosité d’historienne!
Saveurs
méditerranéennes à Narbonne
Je
n’ai pas testé beaucoup d’adresses gourmandes à Narbonne. Néanmoins, j’ai quand
même fait le plein de victuailles pour mon séjour à la meilleure d’entre
toutes, aux Halles de Narbonne,
certainement un des plus chouettes marchés couverts que j’ai pu visiter. Ici, c’est toutes les saveurs de la
Méditerranée qui m’étaient offertes dans un écrin architectural digne de
mention, ce qui n’est pas à dédaigner. Des arancinis, des charcuteries
françaises, des tapas espagnols, du melon frais, des salades de saison et des
pâtisseries décadentes ont fait mon bonheur l’espace de quelques repas.
Sans
être dans mes plans de départ, je suis bien heureuse d’avoir finalement mis Narbonne à mon itinéraire. Elle s’est facilement hissée bien haut dans
mes coups de cœur de la région. Du Québec, si vous devez atterrir (ou décoller) de Toulouse (offert en vol direct par Air Transat),
je vous conseille fortement d’y faire le détour pour quelques jours. Je crois
que vous vous y plairez bien…
«Elle
s’est facilement hissée bien haut dans mes coups de cœur de la région.»
J’ai
combiné ces deux jours à Narbonne à une escapade à Gruissan, en une journée
(départ le matin de la gare routière et retour en fin de journée). Je vous la
racontais d’ailleurs par ici.
Quelques
jours plus tard (après Perpignan, Argelès, Carcassonne et Saint-Hilaire qui
viendront bientôt sur le blogue, promis!), j’arrivais à Toulouse que je vous
présentais en deux parties, ici
et ici!
VOUS AIMEZ?
ÉPINGLEZ-MOI!