Charmes bucoliques (et agro-touristiques) de
l’Hérault
Cet
article participe au rendez-vous inter-blogueurs En France Aussi. Ce
rendez-vous mensuel, créé par Sylvie du blog Le Coin des Voyageurs,
invite les blogueurs à faire découvrir chaque premier jour du mois les
richesses du patrimoine de la France selon un thème donné. Ce mois-ci, le thème
« la France bucolique » a été choisi par Pierre du blog Mon Grand-Est.
Bucolique :
«Relatif à la vie des bergers ou à la poésie pastorale.»
- Dictionnaire Larousse
Lorsque le
thème «la France bucolique» fut
proposé pour décembre, je me suis référée à la définition officielle. Bon,
aucune horde de moutons (et encore moins
de bergers) n’ayant traversé ma route lorsque j’étais chez nos cousins
français, j’ai donc fouillé encore un peu…
Pastorale :
«Qui est propre aux bergers, qui évoque la vie champêtre.»
-
Dictionnaire Larousse
Là par contre,
m’est revenu un bien doux souvenir d’une journée à la campagne dans un cadre
tout à fait champêtre et qui plus est, dans une région magnifiquement
ensoleillée. Et puisque cette journée m’a offerte en plus l’un de mes sujets de
prédilection, l’agro-tourisme, je peux donc dire avec certitude que je tombe
finalement en plein dans le thème.
Bienvenue dans
l’univers champêtre, agro-touristique mais surtout bucolique de l’Hérault!
L’Hérault?
En effet, la
question, si vous vous la posez, est légitime. Ce n’est pas le coin de France
le plus connu au Québec. C’est un petit
département du Sud qui sent bon l’air marin, le vin et les olives, planté entre
Marseille et Toulouse. Paraît que Richard Desjardins en a fait son lieu de
prédilection, c’est tout dire! Sa plus grande ville est Montpellier (ha, déjà on connaît mieux) et c’est
d’ailleurs dans sa banlieue que l’on se dirige aujourd’hui…
«C’est un petit
département du Sud qui sent bon l’air marin, le vin et les olives…»
Au
Château de l’Engarran
Folie : «Autrefois,
riche maison de plaisance.»
- Dictionnaire Larousse
C’est une
petite folie du XVIIIe siècle située à Lavérune au cœur des vignes de la région, érigée pour l’amour d’une
femme, devenue un vignoble réputé, classée monument historique et nommée Château de l'Engarran. Déjà, avec
une telle description, on devine que la visite sera passionnante. Le château, aux airs de mini-Versailles, en
impose avec ses façades parées de sculptures ouvragées rendant hommage au
milieu viticole ou à la beauté d’une certaine Loïs et son intérieur riche
d’antiquités et d’œuvres d’art. Puis, on aperçoit la grille au bout d’une
allée, implantée par son deuxième propriétaire, l’amoureux Jean Vassal, qui la
ramena directement de la Place de la Comédie à Montpellier pour l’y installer.
«Le château en impose
avec ses façades parées de sculptures ouvragées rendant hommage au milieu
viticole ou à la beauté d’une certaine Loïs et son intérieur riche d’antiquités
et d’œuvres d’art.»
Enfin, on
rejoint le magnifique jardin fleuri pour se dire qu’on passerait bien le reste
de notre vie ici! Se balader jusqu’à la
fontaine, effectuer les dégustations à l’ombre des arbres (excellents vins, ce qui n’est pas accessoire et mérite d’être mentionné)
et prendre le dîner ici fut un pur moment de félicité. Et c’est ici que
j’apprends que l’un des propriétaires subséquents, un certain Quetton
Saint-George, passa par Québec en 1798 pour aller faire fortune dans le
commerce des fourrures en Ontario et devenir ainsi l’un des principaux facteurs
de développement économique de notre pays. Je savais bien en arrivant que cette
visite serait palpitante! Depuis trois générations, le château et son domaine sont
gérés par des femmes qui se promettent d’obtenir le meilleur de leur terroir de
façon durable et engagée.
«Se balader jusqu’à
la fontaine, effectuer les dégustations à l’ombre des arbres et prendre le
dîner ici fut un pur moment de bonheur.»
En compagnie
de mes amis blogueurs Mitchka de Fish and Child (oui, oui, toujours la même Mitchka, j’ai partagé quelques
destinations avec elle) et Jac de Travelers & Fish (lui, c’est le sympathique mari de l’autre, vous remarquez leur
thème commun?), j’ai été reçue gracieusement au château suite à l’invitation de
Sites d’exception en Languedoc et
grâce à nos hôtes du château (qui ont rendu la visite délicieusement agréable) que
je remercie infiniment pour cette superbe découverte. Vous pouvez d’ailleurs
lire l’article que Mitchka a déjà pondu sur l’endroit sur le webzine de En France Aussi par ici!
Mes opinions demeurent toutefois les miennes (comment ne pas aimer un tel
endroit)!
Domaine
de l’Oulivie
C’est
un domaine familial implanté à quelques kilomètres de Montpellier depuis 1957
qui s’est agrandi avec les années pour devenir une des plus grandes oliveraies
de la région et nommé Domaine de l'Oulivie.
Maintenant tourné définitivement vers une agriculture biologique, on s’y
promène entouré d’animaux dont des chevaux qui participent à l’entretien des
lieux. Quand je vous disais que la région était entièrement en accord avec le
thème! Outre la visite du domaine, de son potager en permaculture ou de son
jardin médicinal, vous apprendrez tout sur la culture de l’olive en passant
notamment au musée pour voir de près le vieux moulin en pierre.
«C’est un domaine
familial implanté depuis 1957 qui s’est agrandi avec les années pour devenir
une des plus grandes oliveraies de la région...»
Et parce qu’on
vient surtout jusqu’ici pour goûter le résultat des récoltes, impossible de ne
pas traîner à la boutique. J'ai
beaucoup appris sur la culture des olives et le passage à la boutique m'a aussi
permis de mieux connaître les variétés récoltées sur place: olives Lucques,
Picholine, Farigoule, des noms aux consonances exotiques pour nous québécois,
moins rompus à la science de l'oléiculture (j'avoue
ici que j'ai dû utiliser Google pour savoir le nom exact de ce type
d'exploitation^^). Et puis, quel
plaisir de goûter aux produits du domaine et de ramener quelques-uns de ces
petits trésors gourmands à la maison! Bonheur ultime, il est même possible
de dormir sur place, au milieu des oliviers, dans l'un des trois lodges du
domaine, chics, tout en bois, entièrement équipés, avec vue sur les montagnes et
donnant accès à la piscine des lieux. Une magnifique façon de prolonger votre
séjour dans l'Hérault...
«…quel plaisir de goûter aux produits du
domaine…»
C’est aussi en
compagnie de Mitchka et Jac que j’ai arpenté le Domaine de l’Oulivie, toujours grâce
à Sites d’exception en Languedoc mais
aussi grâce à la famille Vialla que je remercie tout aussi infiniment pour
cette découverte. Mes opinions demeurent les miennes ici aussi. Cette journée s'est terminée par une pizza à Agde mais ça, ce sera un prochain chapitre...
Lavérune
Bon, ici je
dois vous expliquer mon parcours pour que vous ne soyez pas trop surpris. J’ai
débarqué à Lavérune au tout premier
jour de mon voyage en France, reçue avec toute la gentillesse du monde chez Olivia
du blogue La fille de l’encre. À ce moment, je ne sais pas encore que j’y repasserai deux mois plus
tard mais je suis, dès lors, séduite par la région. Mais revenons à nos
moutons (vous avez remarqué le lien
discret avec le thème?), ou plutôt à Lavérune, charmant village d’Hérault que
j’ai découvert au cours d’une balade pendant ces quelques premières heures et
qui est absolument digne de figurer dans vos souvenirs de France bucolique.
«À ce moment, je ne
sais pas encore que j’y repasserai deux mois plus tard mais je suis, dès lors,
séduite par la région.»
Arpenter
le vieux centre de Lavérune, c’est faire un saut dans le passé des campagnes
françaises.
C’est un détour à ne pas manquer en passant dans la région. Ma
recommandation : s’aventurer simplement au hasard de ses rues pour
découvrir ses immeubles anciens venus d’une époque où le haut clergé de
Montpellier avait implanté ici sa résidence d’été. Vous vous retrouverez
rapidement devant l’église du XIVe siècle parfaitement restaurée ou
dans la cour d’honneur du château. En poursuivant tranquillement votre chemin,
vous atterrirez aussi à la porte de ce château
des Évêques de Montpellier mais surtout, dans son parc, aménagé noblement. De
quoi meubler élégamment les dernières heures d’un long week-end!
«Arpenter le vieux
centre de Lavérune, c’est faire un saut dans le passé des campagnes
françaises.»
Il n’y avait
peut-être pas de mouton ni de berger sur mon chemin de campagne héraultaise
mais la vie y reste néanmoins très séduisante… et bucolique! Un arrêt obligé
pour qui aime les coins un peu perdus et authentiques et les plaisirs de la
table.
Pour découvrir d’autres hauts lieux du patrimoine français que je vous ai présentés dans le cadre du rendez-vous En France Aussi, suivez les liens :