jeudi 31 janvier 2019

Gruissan aquatique



Gruissan aquatique
Journée d’exploration de ses milieux humides


Déjà février, sa neige et sa froidure qui n’en finissent plus. C’est définitivement le moment de l’année où j’ai très hâte que le soleil du printemps commence à filtrer, où tous les sports d’hiver possibles ont été pratiqués au moins une fois et où je dois me résoudre à endurer des mercures négatifs pour un autre mois (ou plutôt 2 ^^).

Heureusement que pour le rendez-vous En France Aussi de ce mois-ci, la charmante Mitchka du blogue Fish and Child a pensé à moi (oui, oui, j’en suis convaincue ^^) en proposant un thème pas du tout de saison au Québec mais qui permet de se réchauffer l’âme l’espace de quelques instant : «milieux humides»! Pour les nouveaux ici, je vous explique que le rendez-vous En France Aussi, instauré par Sylvie du blog Le Coin des Voyageurs, invite les blogueurs à faire découvrir chaque premier jour du mois les richesses du patrimoine de la France selon un thème donné.

Une zone humide, selon la littérature scientifique et le droit international (j’ai fait mes devoirs, vous savez), c’est une «étendue de marais […] ou d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède pas six mètres» (Convention de Ramsar, 1971). Le choix de mon sujet vient donc d’être cautionné automatiquement et ça tombe bien parce que j’avais hâte de vous parler de cette ville du sud de la France et j’ai nommé Gruissan!




Pourquoi Gruissan ?

Pendant mon séjour à Narbonne, dans la région d’Occitanie, en plein département de l'Aude pays cathare sur lequel je reviendrai, j’ai eu l’envie d’explorer un peu du Parc naturel régional de la Narbonnaise. J’ai donc quitté Narbonne pour une journée, en bus à partir de la gare routière, pour me rendre jusqu’à Gruissan (le bus nous dépose à quelques pas de l’office de tourisme), célèbre pour ses étangs et son marais salant (quand je vous disais que c’était la destination parfaite pour le thème mensuel).


Petit avertissement : Il faut savoir qu’à Gruissan, si vous êtes sans voiture comme moi et que vous y passez en dehors de juillet et août, il faudra être prêt à marcher. Le préposé de l’office de tourisme m’ayant fait comprendre qu’il n’y avait pas de transport possible pour se rendre au salin, j’ai fait la route à pied du centre-ville, à l’étang de Gruissan et au salin avant de revenir sur mes pas plus tard en journée. Pendant l’été, il existe un petit train avec visite commentée qui peut vous amener vers quelques sites de la ville. Responsables de l’Office de tourisme, si vous me lisez, ça serait bien s’il existait des navettes en partance du centre pour amener les voyageurs comme moi jusqu’aux étangs ou au salin! La voiture, c’est tellement «out» de nos jours pour voyager! ;)


L’Étang de Gruissan, sa flore et sa faune

La commune de Gruissan possède 5 étangs reconnus comme zones humides d’intérêt international et qui représentent des milieux naturels exceptionnels aux écosystèmes particuliers et préservés. Le plus rapidement accessible à partir du centre-ville, c’est le bien nommé Étang de Gruissan, qui grouille littéralement de vie. J’ai emprunté une bonne partie du circuit pédestre qui en fait le tour tentant de débusquer les oiseaux qui y habitent ou d’observer sa flore. La balade est agréable, les différentes vues sur l’étang ou la vieille ville de Gruissan sont très photogéniques et on y apprend beaucoup par les panneaux d’informations instructifs installés le long du parcours.



Ici se donnent rendez-vous, selon la saison, flamants roses, cormorans ou mouettes rieuses. On y pratique aussi la pêche à l’anguille. Étendue d’eau peu profonde, les barques de pêche qui flottent sur ses eaux ont le fond plat, certains adeptes pêchant même debout dans l’eau en installant leurs filets (aussi appelés «trabaques») tout près du bord. Son sol est tapissé de salicornes qui craquent sous les pieds, de géraniums sauvages ou de lauriers roses et d’où surgit souvent un petit spécimen ailé bien dissimulé. L’endroit parfait pour les amoureux d’ornithologie ou de botanique. Il est aussi possible d’admirer les lieux et le château de Gruissan au loin, bien assis sous les arbres du parc qui le borde (activité que j’ai pratiquée pendant une bonne heure au retour)!



«L’endroit parfait pour les amoureux d’ornithologie ou de botanique.»


Le Salin de Gruissan et ses huîtres fraîches

Je l’avoue bien humblement ici, mon intérêt pour le Salin de Gruissan était, à la base, une simple curiosité pour ses eaux rosées, particularité qu’on ne rencontre pas très souvent dans une vie! C’est donc bien égoïstement et pour le seul plaisir de mes yeux et de mon appareil-photo que j’ai suivi la route après la vieille ville pour rejoindre l’île Saint-Martin où se trouve ce marais salant reconnu pour la culture du sel et l’élevage d’huîtres et étant un ensemble environnemental protégé. Pour être entièrement honnête, je ne savais même pas qu’on y faisait l’élevage d’huîtres! Par contre, je savais bien que cette couleur typique du lieu provenait de la salinité concentrée de l’eau de mer dans ces grands bassins où décante le sel avant d’être recueilli pour consommation.




Ici, vous l’aurez compris, la nature vivante se fait plus discrète mais une espèce réussit tout de même à y survivre : l’huître. Les huîtres du Salin de Gruissan sont produites un peu plus au large, dans d’anciens marais salants où même le flux de l’eau est contrôlé, protégées de la pollution extérieure, ce qui donne des huîtres plus charnues et croquantes. On peut d’ailleurs y faire des réserves de sels et d’huîtres. Je ne savais peut-être pas toute l’histoire derrière la culture des huîtres dans la région mais je vous garantis que j’ai accueilli la nouvelle avec bonheur! Surtout que j’espérais bien fort y trouver de quoi me sustenter pour le dîner avant de retourner à Gruissan. Vous pouvez donc vous imaginer qu’on n’a pas eu besoin de me tirer l’oreille pour que je m’attable à la terrasse du restaurant de l’endroit! Et je peux dorénavant déclarer que j’ai certainement goûté aux meilleures huîtres de ma vie (jusqu’à présent du moins)!


«Et je peux dorénavant déclarer que j’ai certainement goûté aux meilleures huîtres de ma vie!»


La ville de Gruissan

J’étais à Gruissan avant tout pour voir ces deux sites naturels mais il est possible de prolonger son séjour dans cette ville également reconnue pour ses plages. Le quartier historique (la vieille ville) est aussi très charmant pour l’avoir traversé à l’aller comme au retour entre le salin et l’étang et le château au sommet est ouvert pour la visite. De mon côté, j’ai surtout eu le temps de flâner le long du port qu’on dit être une référence en matière d’architecture portuaire. Le temps d’un café tôt le matin alors que les quais sont encore calmes, de quelques emplettes et d’une glace en fin de journée avant de repartir, l’endroit m’a paru très accueillant et plaisant.





Et vous, vous préférez le côté ville ou le côté nature d’une région? Et vous avez déjà vu des eaux d’une telle couleur???


Pour lire tous les autres articles des collègues blogueurs sur le même thème, c’est par ici :



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lundi 21 janvier 2019

Toulouse historique et gourmande



Toulouse historique et gourmande


Toulouse, quatrième ville de France, reconnue pour la couleur rose de ses briques, possède de multiples visages. Capitale de la grande région ensoleillée de l’Occitanie, dans le sud du pays, elle est traversée par la Garonne qui a façonné la vie le long de ses berges. Parfaitement urbaine mais avec des airs de campagne, tantôt moderne et tantôt classique, parfois estudiantine mais également scientifique, cette ville rejoint définitivement tous les touristes de passage. Puisqu’on est bien entré en 2019 et que vous songez peut-être déjà à vos prochaines vacances, je vous propose aujourd’hui un petit tour en accéléré de Toulouse à travers son Histoire (et oui, l’historienne en moi n’est jamais très loin) et mes lieux préférés pour mieux l’apprivoiser, certes, mais aussi pour vous démontrer qu’on ne s’y ennuie jamais et qu’elle a beaucoup à offrir aux québécois qui cherchent à découvrir une nouvelle ville française à laquelle on ne songe pas assez souvent. Le tout agrémenté de mes bonnes adresses gourmandes parsemées aux quatre coins de la ville…



«Parfaitement urbaine mais avec des airs de campagne, tantôt moderne et tantôt classique, parfois estudiantine mais également scientifique…»



Conseils pratiques

Transport : Au Québec, Air Transat propose des vols directs de Montréal entre mai et octobre. De l’aéroport Toulouse-Blagnac, des navettes vous amènent directement au centre-ville.

À Toulouse, le réseau de transport en commun Tisséo est étendu et plutôt efficace. Deux lignes de métro permettent de rejoindre tous les sites importants du centre, des deux côtés du fleuve et des lignes de bus et de tram desservent la région. La ville est aussi accessible par train, la principale gare, Matabiau, se trouvant à quelques pas du centre.

Toulouse possède aussi plus de 280 stations de vélos en libre-service et 550 km de pistes cyclables. Sachez enfin que Toulouse est une ville à dimension humaine qui se marche facilement.

Météo : En juillet et août, croyez-moi, il peut faire très chaud à Toulouse tandis que l’hiver est plus doux (autour de 10o) mais plus humide (avec faible probabilité de neige). Le printemps et l’automne restent toujours des périodes idéales pour visiter la France (mais attention mars et avril peuvent être pluvieux en Occitanie).

Hébergement : Du camping à l’hôtel de luxe en passant par la chambre d’hôtes, Toulouse offre tous les types d’hébergement pour toutes les bourses.

Pendant mon séjour, j’ai réservé via la plateforme Airbnb ce petit appartement dans un quartier paisible et près du centre, entièrement équipé et avec une agréable terrasse, que je vous conseille.

Une première réservation avec Airbnb? Vous pouvez obtenir un rabais de $45 CAD en utilisant le lien ci-dessous et j’aurai aussi droit à un petit crédit qui m’aidera pour un futur voyage :


Office de tourisme : Le bureau de l’office de tourisme se trouve au donjon du Capitole, au cœur de la ville (Square Charles de Gaulle, métro ligne A station Capitole).

L’Office de tourisme de Toulouse propose des visites guidées pour tous les goûts que vous pouvez réserver directement au bureau d’accueil. Je vous présentais d’ailleurs ce service dans ce précédent article.

Pass Tourisme : À l’Office de tourisme, vous pourrez vous procurer la carte Pass Tourisme qui permet l’accès gratuit aux principaux musées et sites de la ville et à l’une des visites guidées de votre choix, des réductions sur certains circuits et des déplacements illimités sur tout le réseau de transports en commun. Elle se décline en trois versions selon la longueur de votre séjour et permet des économies substantielles.

Passe 24 heures : 18€
Passe 48 heures : 28€
Passe 72 heures : 35€

Pour plus de renseignements : Pass Tourisme


J’ai reçu gracieusement le Pass Tourisme de l’Office de tourisme de Toulouse lors de ce séjour, lequel me fut fort utile pour rédiger le présent billet et qui m’a permis de découvrir des musées où, pour certains d'entre eux, je ne serais peut-être pas passée et que je vous présente ici.


Toulouse sous l’Empire romain : naissance d’une légende

La grande Histoire de Toulouse débute par une petite histoire située entre mythes et réalité. Nous sommes en l’an 250 après J.-C. alors que toute la Gaule est occupée par les romains (pour reprendre les mots d’une autre grande histoire). Le Pape y envoie alors un de ses disciples pour tenter d’évangéliser la région. C’est ainsi que le futur Saint-Saturnin (aussi appelé Saint-Sernin) débarque en ville. Malheureusement pour lui, on lui demande de renier sa foi, ce qu’il refuse, se voyant conséquemment attaché à un taureau et traîner dans les rues de Tolosa (nom latin de Toulouse) où il perdit la tête (et la vie, ai-je besoin de préciser). Pourtant (et parce que je suis quelqu’un de très positif), il en résulta des avantages! D’abord, l’homme eut droit à une promotion post-mortem et fut déclaré martyr et Saint officiel. Puis, sa triste aventure laissa à la ville deux célèbres bâtiments historiques devenus des incontournables de la ville rose…

Le corps du pénitent ayant été abandonné sur l’actuelle rue du Taur, certains de ses fidèles entreprirent de l’enterrer à l’endroit où il fut découvert. C’est donc ici que l’on commence cette visite historique de la ville, à l’église Notre-Dame du Taur.

Entrée gratuite.



Devenu lieu de pèlerinage largement fréquenté, les restes de la dépouille sont transférés peu après à quelques pas de là, soit à la basilique Saint-Sernin, symbole de Toulouse. Située sur le chemin de Compostelle, elle est la plus grande église romane de France. Impressionnante tant d’un point de vue architectural qu’artistique, elle est devenue le monument le plus couru de la cité. Les reliques du désormais Saint se retrouvent dans la crypte de la basilique en compagnie d’autres confrères célèbres et de reliquaires marquants de l’histoire chrétienne dont une épine de la couronne du Christ. De quoi piquer la curiosité et purger ses péchés pour des décennies à venir!

La basilique est accessible gratuitement. La crypte et son déambulatoire sont accessibles au coût de 2,50€ (gratuit avec le Pass Tourisme).



«Impressionnante tant d’un point de vue architectural qu’artistique, elle est devenue le monument le plus couru de la cité.»


Adresse gourmande testée et approuvée : Pastel et Sarrazin (75 rue du Taur). Du cidre et un joli choix de crêpes dont on dit que ce sont les meilleures en ville. L’endroit parfait pour le lunch. Mention spéciale à la galette chèvre et jambon Serrano.


Toulouse au Moyen-Âge : voir la ville en rose

Toulouse est surnommée « la ville rose » pour l’utilisation, dès l’antiquité, de la brique de terre cuite de la région dans ses constructions passant par toutes les teintes de rose. Au Moyen-Âge, la ville voit s’élever de grands monuments bâtis de ces briques argileuses. Politiques, religieux ou sociaux, ces bâtiments emblématiques de la ville à la période des croisades raviront les amateurs d’arts, d’histoire et d’architecture…

Cette boucle moyenâgeuse commence là où elle se doit : au Capitole de Toulouse. Siège du pouvoir municipal, le Capitole fut bâti en 1190 par décision des Capitouls, les membres élus jusqu’au XVIIIe siècle du conseil municipal. On s’y promène librement et gratuitement et, comme je l’ai déjà dit sur d’autres plateformes, son intérieur m’a littéralement éblouie!



Adresses gourmandes testées et approuvées : Le Salon d’Eugénie (16 rue des Lois). Un salon de thé proposant des tartines maisons, de délicieux smoothies et des pâtisseries décadentes. Croyez-moi, le choix sera difficile!

Ma Biche sur le Toit (4-8 rue du Lieutenant Colonel Pélissier). Restaurant situé sur le toit des Galeries Lafayette et l’endroit parfait pour déjeuner avec une vue imprenable sur la ville.


Difficile de rater le couvent des Jacobins dont la tour domine le paysage toulousain. Construite entre 1230 et 1385, l’église abritait la congrégation des Dominicains et est consacrée à la vénération du corps de Saint-Thomas d’Aquin. Abandonné par l’ordre après la Révolution, le couvent accueille les troupes de Napoléon au XIXe siècle qui saccagent l’endroit, lequel sera restauré dès 1905. Malgré son architecture gothique austère, l’intérieur est lumineux et le cloître est un petit havre de paix où je me suis posée quelques temps avec bonheur.

L’accès est gratuit pour l’église et la chapelle de la Vierge. Le coût d’entrée du couvent est de 4€ ou 5€ selon la saison (gratuit avec le Pass Tourisme).



«Malgré son architecture gothique austère, l’intérieur est lumineux et le cloître est un petit havre de paix où je me suis posée quelques temps avec bonheur.»


En se dirigeant vers le fleuve, on remarque assurément cette image d’Épinal représentative de la ville, soit l’Hôpital de la Grave près du pont Saint-Pierre qui recevait, dès le Moyen-Âge, les pestiférés de la région en dehors des murs de la ville avant qu’ils ne réussissent à y entrer pour éviter ainsi la contamination. Si le bâtiment a été reconstruit au cours des siècles, il demeure encore un hôpital et la balade le long de la rive gauche de la Garonne est très agréable.



Mon petit parcours médiéval nous mène maintenant devant le couvent des Augustins qui fut l’une de mes découvertes favorites dans la ville. La construction démarra vers 1310 pour recevoir une communauté de moines de Saint-Augustin. Suite au grand incendie de Toulouse en 1463, les toits furent reconstruits avec l’aide de la population. Reconverti en musée des beaux-arts (le plus ancien de France après le Louvre), la mise en valeur des collections présentées y est absolument magnifique!

Coût d’entrée : 4€ (gratuit avec le Pass Tourisme).


«Reconverti en musée des beaux-arts, la mise en valeur des collections présentées y est absolument magnifique!»


Adresse gourmande testée et approuvée : Restaurant Émile (13 Place Saint-Georges). Qui dit Histoire de Toulouse, dit plat historique et le classique des classiques s’il en est un ici, c’est bien le cassoulet. Et l’endroit de prédilection pour goûter au plus traditionnel d’entre tous, préparé dans la plus pure tradition, c’est chez Émile!


Dernier arrêt de cette ancienne période historique, un bâtiment ancré entre deux époques qui surprendra le visiteur (du moins, qui m’a agréablement surprise), la cathédrale Saint-Étienne. Sa construction débutant au XIIIe siècle s’est prolongée jusqu’au XVIIe et on le remarque facilement. Un clocher roman et une rosace digne de Notre-Dame, une façade mi-gothique et mi-romane, une allée coupée en deux par la présence de deux églises en une, des vitraux d’origine, deux orgues et la tombe du créateur du canal du Midi sous nos pieds, il n’en faut sûrement pas plus pour vous convaincre d’entrer admirer ces curiosités!

Entrée gratuite.



Adresse gourmande testée et approuvée : L’Officina Gusto (7 Place Saint-Étienne). Une authentique adresse italienne, une formule d’aperitivos à partager et une terrasse donnant sur la cathédrale. Que demander de mieux??!!


Toulouse à la Renaissance : voir la ville en bleu

Pendant la Renaissance, l’industrie du pastel connaît son âge d’or à Toulouse. La plante est utilisée dans la production de teinture bleue qui orne les façades de la ville encore aujourd’hui. Le déclin de cette industrie commence toutefois à se faire sentir de même que les guerres de religion dans tout le pays. Malgré tout, l’époque a laissé ici des œuvres urbaines vraiment intéressantes…

1523, suite à quelques incendies, le collège universitaire de Saint-Raymond est reconstruit à l’ombre de sa voisine, la basilique Saint-Sernin. De nos jours, il s’agit à la fois d’un site archéologique et du musée Saint-Raymond d’histoire antique de Toulouse. Ce que j’ai particulièrement aimé ici, c’est la qualité de conservation des pièces archéologiques présentées mais surtout, de pouvoir marcher au sous-sol entre les vestiges d’anciennes sépultures comme si l’on était nous-mêmes archéologues!

Coût d’entrée : 5€ (gratuit avec le Pass Tourisme).



Adresse gourmande testée et approuvée : Le Jardin des Antiques (Place Saint-Sernin, dans la cour d’entrée du musée). Une petite buvette très agréable posée dans le calme d’un écrin de verdure et où une limonade rafraichissante de qualité vous sera servie.


Le plus grand architecte toulousain de la Renaissance se prénomme Nicolas Bachelier et en 1555 il entreprend, pour le compte du riche marchand Pierre d’Assézat, la construction de son hôtel particulier. Depuis 1995, l’Hôtel d’Assézat accueille en ses murs la collection de Georges Bemberg qu’il a offert à la municipalité et je ne peux que vous recommander la visite. En plus d’être présentée dans ce magnifique bâtiment, la collection comprend des œuvres d’art des plus grands artistes des derniers siècles dans un décor royal. Amateurs d’arts, vous serez servis!

Plein tarif : 8€ (gratuit avec le Pass Tourisme).


«En plus d’être présentée dans ce magnifique bâtiment, la collection comprend des œuvres d’art des plus grands artistes des derniers siècles dans un décor royal


Lorsqu’on marche le long des rives de la Garonne aujourd’hui, il est difficile de s’imaginer que pendant des siècles, elle provoquait de fréquentes inondations sur la ville jusqu’à détruire complètement le quartier Saint-Cyprien sur la rive gauche. C’est dans cette optique qu’on inaugura, en 1659, le Pont-Neuf qui devait résister aux crues de la Garonne et qui y réussit puisqu’on l’emprunte encore pour traverser de l’autre côté du fleuve!



Adresse gourmande testée et approuvée : Brasserie les Beaux-Arts (1 Quai de la Daurade). Restaurant huppé de Toulouse au décor somptueux et à la terrasse donnant sur la Garonne. On s’y rend avant tout pour déguster d’énormes plateaux de fruits de mer!


Toulouse aux temps de la Révolution : on descend dans les rues

Après avoir vu la ville s’embourgeoiser au cours du XVIIIe siècle, enrichissant la noblesse et le clergé, le peuple descend dans la rue. Un nouvel urbanisme voit le jour et c’est une époque parfaite pour découvrir la ville en balade nature.

Désirant accéder au centre de la ville par voie maritime, on entreprend les travaux pour creuser le canal de Brienne en 1765 reliant ainsi la Garonne au canal du Midi. Il est possible d’y naviguer quelques heures en achetant une des croisières commentées au départ du Quai de la Daurade. Résidant tout près, j’y ai passé tous les jours pendant mon séjour, tantôt pour un café en terrasse avec vue sur le canal, tantôt pour une petite promenade le long de ses berges et ça valait le coup tout autant!

Les bateaux toulousains : Tarif entre 12€ et 54€ (selon la saison et le circuit, tarif réduit avec le Pass Tourisme).



Toulouse possède un ensemble de grands jardins publics pour les amoureux de la nature. Formés de trois jardins reliés entre eux, soit le jardin Royal, le jardin des Plantes et le Grand Rond, ils furent créés entre 1752 et 1794. Parés de statuts, de fontaines, d’aires de jeux, de nombreuses essences d’arbres et de fleurs et de mares aux canards, c’est le rendez-vous parfait pour les familles le week-end et l’endroit idéal où déguster une glace tout en observant la faune locale. On y trouve également le Muséum d’histoire naturelle.

Coût d’entrée au muséum : 7€ ou 9€ (gratuit avec le Pass Tourisme).



S’il y a bien des quartiers qui méritent le détour à Toulouse, c’est bien le quartier le Busca et le quartier St-Michel que je vous recommande d’arpenter. Encastrés entre la Garonne et le canal du Midi, au sud des jardins, on se balade dans ces quartiers populaires pour y admirer lentement les jolies façades qui commencèrent à s’ériger sur ces terres à la fin du XVIIIe siècle. Le Busca héberge également le Musée Georges-Labit dans une originale villa mauresque bâtie en 1893 au cœur d’un jardin exotique. On y a rassemblé une collection d’œuvres d’art asiatiques et d’antiquités égyptiennes vraiment intéressante.

Coût d’entrée au musée : 5€ (gratuit avec le Pass Tourisme).



«…on se balade dans ces quartiers populaires pour y admirer lentement les jolies façades…»

Adresse gourmande testée et approuvée : Le Biergarten Toulouse (60 Grande Rue Saint-Michel). Brasserie bavaroise typique avec son jardin et ses longues tables conviviales où s’attabler pour une bière ou casser la croûte à prix abordables.


Toulouse contemporaine : modernité et dolce vita

Après les deux grandes guerres, Toulouse devient véritablement une métropole à part entière, en conservant des dimensions humaines, en s’épanouissant culturellement, en s’ouvrant sur le fleuve et où la vie est douce. L’essor de l’industrie aéronautique, grâce à l’implantation de la société Airbus en périphérie de la ville, a contribué à donner à Toulouse sa réputation d’avant-gardiste qui attire autant les étudiants, les artistes que les professionnels de tous les domaines. Les ouvertures de lieux publics d’exception se sont multipliées ces dernières décennies.


Aménagé en 1981 au beau milieu du jardin Compans Caffarelli, le jardin japonais de Toulouse est classé jardin remarquable de France. C’est un superbe espace vert zen et méditatif où on peut passer des heures à observer les carpes ou les tortues de l’étang et à écouter les oiseaux des jardins entre deux arbustes asiatiques.

Accès gratuit.



Adresse gourmande testée et approuvée : Evangélina (33 boulevard Maréchal Leclerc). Espace restaurant-bar-lounge élégant sur 3 étages qui propose une cuisine française raffinée aux prix plutôt raisonnables. Mention spéciale au risotto gambas et noix de St-Jacques et à la grande terrasse romantique.


Le MATOU (Musée de l’Affiche de Toulouse) est peut-être un tout petit musée qui s’est installé sur la rive gauche en 1983 seulement mais il présente une exposition d’art graphique surprenante et colorée que j’ai beaucoup appréciée et qui m’a fait découvrir des petits bijoux d’affiches publicitaires étonnantes.

Coût d’entrée au musée : 4€ (gratuit avec le Pass Tourisme).


Adepte d’art moderne? Direction rue Gramat où la génération Street-Art s’expose sur ses murs depuis 1997. D’abord projet associatif en partenariat avec les habitants du quartier, des œuvres éclatées y voient le jour depuis, changeantes au gré des saisons, pour le plaisir de nos yeux.


«…des œuvres éclatées y voient le jour depuis, changeantes au gré des saisons, pour le plaisir de nos yeux.»


Un peu à l’extérieur de la ville, si vous recherchez calme, air frais et endroit pour pique-niquer à l’ombre des arbres, rendez vous au Lac de Sesquières. Pour les plus intrépides s’y trouve une base de loisirs pour pratiquer téléski, ski nautique ou wakeboard. On ne peut s’y baigner mais les 65 hectares du parc représentent un lieu enchanteur où l’on vient passer une journée champêtre en famille ou entre amis depuis plusieurs années.

Accès gratuit.



Enfin, impossible de passer sous silence l’emblème de la Toulouse moderne : la Cité de l’Espace. Un site interactif unique où s’initier à la culture scientifique et inauguré en 1997. On y devient astronaute, l’espace de quelques heures!

Coût d’entrée : entre 21€ et 26€ (selon la saison, tarif réduit avec le Pass Tourisme).



Peu importe ce que vous recherchez d’une ville en voyage (histoire et architecture, arts modernes ou classiques, espaces naturels reposants, haute gastronomie, divertissements pour la famille), j’espère vous avoir convaincus que Toulouse est toute désignée pour plaire à tous.


Je remercie l’Office de tourisme de Toulouse pour m’avoir accueillie si gentiment lors de ce séjour, me permettant l’accès gratuit à plusieurs endroits. Toutes les opinions émises dans cet article demeurent toutefois les miennes.

Pour mieux découvrir Toulouse et d’autres adresses gourmandes, je vous recommande fortement les blogues de trois copines, toulousaines d’adoption, qui arpentent la ville depuis plusieurs années déjà et qui m’ont fait découvrir chaleureusement leur ville, soit ceux de Pauline du blogue Petites évasions grandes aventures, Cindy de And so my dreams came true et Sylvie du Coin des voyageurs. Merci les filles!



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